À Liffré, les prix immobiliers s’effondrent. Avec une chute médiane de 14,5 % en un an, la commune rennaise devient l’un des symboles d’un marché en pleine correction, où vendeurs et acheteurs avancent désormais avec méfiance.
Chute brutale des prix à Liffré
Une baisse de 14,5 % en un an
La commune de Liffré enregistre un repli marqué de son marché résidentiel, avec une baisse médiane de 14,5 % sur douze mois. Ce recul, rare par son ampleur, replace les prix au niveau observé avant la période post-Covid, lorsque la demande avait explosé autour de Rennes.
Le dernier rapport des notaires d’Ille-et-Vilaine confirme la tendance : les communes périphériques perdent leur élan. Bourg-des-Comptes fait même pire, renforçant l’idée d’un mouvement généralisé plutôt que d’un accident localisé.
Les causes de la correction immobilière
Plusieurs facteurs convergent. Le durcissement des conditions de crédit réduit la capacité d’achat des ménages. Les exigences énergétiques, notamment sur les maisons anciennes, limitent l’intérêt des acquéreurs. La demande se contracte alors que l’offre, plus abondante, crée un décalage défavorable aux vendeurs.
Liffré incarne ainsi une correction immobilière plus large, alimentée par une économie incertaine et un marché qui revient vers des valeurs plus réalistes.
Vendeurs et acheteurs face à un marché figé
Les propriétaires repoussent leurs ventes
Face à la baisse rapide des prix, de nombreux propriétaires préfèrent patienter. Ils espèrent éviter une décote trop importante et misent sur un éventuel rebond. Cette attitude prudente réduit le nombre de biens réellement disponibles et ralentit le marché.
Les maisons mises en vente nécessitant des travaux restent particulièrement sensibles. Leur attractivité diminue, car les coûts de rénovation pèsent davantage dans un contexte budgétaire tendu pour les ménages.
Les acquéreurs misent sur la négociation
Du côté des acheteurs, le rapport de force s’inverse. Les taux d’intérêt encore élevés et les incertitudes économiques incitent à avancer avec mesure. Les acquéreurs ciblent des biens mieux positionnés et exploitent des marges de négociation plus larges.
Les délais de vente s’allongent mécaniquement. Les transactions se concluent lorsque vendeurs et acheteurs ajustent enfin leurs attentes, souvent après plusieurs semaines de blocage.
Perspectives correction durable et report vers l’or
Vers un retour aux niveaux d’avant-crise
La dynamique observée à Liffré laisse penser que le marché poursuit un rééquilibrage entamé depuis plusieurs mois. Les stocks augmentent, les délais s’étirent et les acheteurs deviennent plus sélectifs. Le marché rennais pourrait ainsi retrouver des valeurs proches de celles d’avant 2020.
Cette normalisation reste progressive, portée par une conjoncture moins favorable. Les ménages adaptent leur budget et arbitrent différemment leurs projets, ce qui réduit les tensions qui dominaient depuis la période post-Covid.
Pourquoi l’or redevient une valeur refuge
Dans ce climat incertain, une partie des épargnants se tourne vers des actifs plus stables, notamment l’or physique. Sa capacité à préserver la valeur sur le long terme et sa faible corrélation avec l’immobilier renforcent son attrait.
Lingots, pièces d’investissement ou solutions débancarisées séduisent ceux qui souhaitent sécuriser une partie de leur patrimoine en période de volatilité. L’or s’impose alors comme un complément prudent face aux fluctuations du marché immobilier.
