Confinement : est-il possible de faire venir un diagnostiqueur à domicile ?

Par Nicolas Augé le 17 novembre 2020 à 14:13
Mis à jour le 07 mai 2024 à 15:23

... lectures - Temps de lecture : 3 min

Depuis de nombreuses années, des diagnostics immobiliers sont à fournir obligatoirement pour les candidats à l’achat ou à la location d’un bien. Par ailleurs, depuis le 28 octobre dernier, la France est plongée dans un confinement total de la population qui restreint de nombreux services. Mais alors, est-il possible de faire venir un expert chez soi afin de diagnostiquer une habitation ?

Les diagnostiqueurs autorisés à continuer à pratiquer

Au même titre que les notaires, les avocats, les agents immobiliers, les huissiers et les banques, les diagnostiqueurs peuvent toujours exercer pendant ce confinement. Bien que le télétravail soit très fortement conseillé, réaliser un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), un Constat de Risque d’Exposition au Plomb (CREP), un État d’Amiante ou encore un Diagnostic Bruit ne peut pas se faire à distance. C’est pourquoi, les diagnostiqueurs ont le droit exceptionnel de se déplacer chez les personnes tout en respectant les gestes barrières. Par ailleurs, il est vivement conseillé de ne pas répondre aux appels des diagnostiqueurs proposant de réaliser l’expertise à distance car cela pourrait potentiellement représenter une arnaque.

Les diagnostics obligatoires à réaliser en cas de vente de votre bien

En cas de vente d’un bien ancien, certains diagnostics immobiliers sont à fournir obligatoirement aux candidats voulant acheter ou louer votre habitation.

  • Le diagnostic de performance énergétique (DPE), nécessaire pour connaitre la consommation énergétique d’un logement ancien,
  • Le Constat de risque d’exposition au plomb (CREP) est un diagnostic indispensable pour éviter les intoxications.
  • Un diagnostic pour déterminer la présence d’amiante,
  • Les diagnostics autour de l’installation électrique et de gaz pour éviter les problèmes,
  • L’état des risques et pollutions qui vont permettre de savoir si le logement est situé dans une zone à risque,
  • Diagnostic bruit permettant de connaitre la pollution sonore d’un habitat,

Avec tous ces diagnostics, il va vous être possible de déterminer si oui ou non votre bien dispose des dispositions légales pour vendre ou louer.

L’industrie immobilière en plein fonctionnement malgré le confinement

À l’inverse du premier confinement, les agences immobilières et l’écosystème immobilier continuent de fonctionner. En effet, selon les dispositions du gouvernement, toutes les entreprises recevant du public sont obligatoirement fermées mais peuvent continuer à exercer en télétravail.   C’est avec ces dispositions que le gouvernement a décidé d’interdire les visites pendant toute la durée du confinement mais a autorisé la poursuite des études notariales et des diagnostics. De plus, l’état a décidé de maintenir la signature des actes de vente en distanciel au maximum mais aussi en présentiel selon les possibilités. Par ailleurs, la ministre du Logement a récemment annoncé le fait que les déménageurs pouvaient continuer leur activité malgré les restrictions.

Une baisse des prix de l’immobilier prévue post-confinement

Avec ce nouveau confinement, le marché de l’immobilier subit donc un nouveau frein. En mars dernier, un repli radical des ventes avait été observé sans une baisse des prix. En revanche, selon des experts en immobilier, ce nouveau confinement pourrait potentiellement faire baisser les prix de l’immobilier. Par ailleurs, selon Thierry Lefebvre, directeur scientifique d’une entreprise d’immobilier, le secteur est bien mieux préparé que pour le premier confinement avec une meilleure numérisation. Les visites sont interdites mais le reste des actions notariales et immobilières sont faisables à distance grâce à des moyens de communication différents. Après un rebond en juin, les prix sont désormais en baisse dans une majeure partie de la France : par exemple, à Toulouse et Bordeaux, les prix ont baissé de 0. 7 %. Malgré cette baisse du prix de l’immobilier en France, les conditions d’octroi de crédits sont de plus en plus strictes. En effet, il est actuellement impossible d’emprunter sans apport ou avec des revenus modestes. Par ailleurs, les courtiers immobiliers n’ont pas constaté d’augmentation des refus.