Gabriel Attal, Premier ministre, met en lumière son ambitieux plan de construction de 30 000 logements d’ici 2027. Les 22 territoires dévoilés promettent une réponse aux pénuries de logements, avec des procédures d’urbanisme accélérées et des incitations financières pour les projets ciblés. Actual Immo revient sur cette annonce où le gouvernement nous promet des résultats concrets dans les trois ans à venir. Au sommaire :
Les détails du plan de « choc d’offre »
C’est officiel, Gabriel Attal l’avait annoncé lors de sa déclaration de politique générale du 30 janvier, le gouvernement détaille son plan de « choc d’offre » avec la publication d’une liste précise de 22 territoires prêts à accueillir au moins 1 500 nouveaux logements chacun. L’objectif étant d’arriver à pas moins de 30 000 logements dans 3 ans. Face à la crise immobilière marquée par une diminution des constructions et des permis de construire, le gouvernement dévoile donc son plan de construction massive. En 2023, les chantiers ont enregistré une baisse de 22%, et les prévisions pour 2024 des constructeurs de la Fédération française du bâtiment (FFB) sont sur une baisse de 16%. Gabriel Attal a souligné l’importance de cibler les secteurs tendus, les quartiers de gare, et les zones avec des projets économiques majeurs. Mais quels sont ces 22 territoires ?
La liste des 22 territoires dévoilés par Gabriel Attal
Les territoires choisis bénéficieront de contrats facilitant les procédures d’urbanisme pour accélérer la construction. Des subventions exceptionnelles seront offertes aux communes respectant les délais de livraison et maîtrisant les prix de vente des logements. Ces territoires révèlent une diversité géographique, allant de Ferney-Voltaire en Auvergne-Rhône-Alpes, en passant par Dembeni à Mayotte, à Marseille en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Chacun de ces projets est caractérisé par une volonté de répondre aux besoins urgents de logements, avec un engagement envers le logement social.
Ville | Région |
---|---|
Ferney-Voltaire | Auvergne-Rhône-Alpes |
Saint-Étienne et Saint-Jean-Bonnefonds | Auvergne-Rhône-Alpes |
Saint-Malo | Bretagne |
Strasbourg | Grand Est |
Villerupt, Rédange et Audun-le-Tiche | Grand Est |
Macouria | Guyane |
Dunkerque | Hauts-de-France |
Champs-sur-Marne et Noisy-le-Grand | Île-de-France |
Gif-sur-Yvette, Orsay, Palaiseau, Saclay et Versailles | Île-de-France |
Vitry-sur-Seine | Île-de-France |
Fontenay-sous-Bois | Île-de-France |
Villejuif | Île-de-France |
La Possession, Le Port et Saint-Paul | La Réunion |
Dembeni | Mayotte |
Communautés de communes de Dieppe Maritime, de la Falaise de Talou et du Territoire de Caux | Normandie |
Deux projets à Bordeaux | Nouvelle-Aquitaine |
Communauté d’agglomération du Pays basque | Nouvelle-Aquitaine |
Toulouse | Occitanie |
Nantes | Pays de Loire |
Nice | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Marseille | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
La liste des 22 projets concernés par le plan « choc de l’Offre »
[source : gouvernement.fr].
Les mesures à venir pour dynamiser le « choc d’offre »
En plus des territoires sélectionnés, le Premier ministre a évoqué plusieurs mesures visant à pouvoir accélérer la construction de nouveaux logements :
Des mesures à des fins politiques ?
Nous le voyons bien, la volonté de Gabriel Attal et par extension du gouvernement est donc de trouver des mesures ayant un impact le plus rapide possible. En effet, si on reprend l’un des points de son discours de politique générale, l’intégration dans les 25 % de logements sociaux du logement intermédiaire, et l’annonce du doublement de la production de ces mêmes logements intermédiaires, c’est bel et bien pour obtenir des résultats rapidement en matière de logement social. Le problème, en tout cas à mon humble avis, c’est de faire croire que ce genre de mesure aura un réel résultat sur le marché immobilier alors qu’à bien y réfléchir l’impact est surtout politique. Modifier la loi SRU pour « gonfler » le nombre de logements sociaux construits n’est pas ce qu’on pourrait appeler » une avancée » et le fait que ce soit une solution pour obtenir plus d’offre reste à prouver. Enfin, Gabriel Attal donne de plus en plus de pouvoir aux maires en leur permettant de s’affranchir de leur PLU qui, pour rappel, précise les secteurs constructibles ou non et les règles d’urbanisme que les constructions doivent respecter. Est-ce que je suis le seul à trouver surprenant de se passer d’un document juridique sous prétexte de vouloir simplifier les procédures ?
La vidéo sur ce sujet
Je vous invite à regarder cette vidéo :