DPE E : vers un gel des loyers en 2025 ? Les risques pour votre investissement

Par Cyril KUHM le 09 décembre 2025 à 11:45

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DPE E : vers un gel des loyers en 2025 ? Les risques pour votre investissement

Le gel potentiel des loyers pour les logements classés DPE E pourrait redessiner les règles du marché locatif. Entre risque patrimonial et pression réglementaire, les propriétaires doivent désormais anticiper pour préserver la valeur de leur bien.

Pourquoi le gel des loyers pourrait bientôt concerner les DPE E

Le rappel du cadre légal actuel

Le gel des loyers s’applique aujourd’hui aux logements classés F et G. Cette mesure empêche toute hausse, que ce soit lors de l’indexation annuelle ou lors d’un changement de locataire. Le mécanisme vise à pousser les propriétaires à améliorer la performance énergétique.

Les autorités ont confirmé leur intention d’étendre progressivement ce dispositif. Après les passoires thermiques, les logements classés E constituent la prochaine étape logique. La transition se veut graduelle pour laisser aux bailleurs le temps d’agir.

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Pourquoi la classe E devient la prochaine cible du législateur

La classe E représente une part importante du parc locatif et génère des consommations élevées. Les pouvoirs publics souhaitent accélérer la réduction des émissions en ciblant ces logements intermédiaires. Cette catégorie présente un fort potentiel d’amélioration énergétique.

Pour les propriétaires, la perspective d’un gel constitue déjà une pression. Les locataires accordent davantage d’importance au DPE, ce qui fragilise l’attractivité des biens mal classés. La dynamique réglementaire transforme ainsi l’étiquette E en véritable signal de risque.

Les impacts d’un gel des loyers sur les biens classés E

Conséquences locatives

Un gel des loyers limiterait immédiatement la flexibilité des propriétaires. Sans possibilité d’indexer le loyer, la rentabilité s’érode progressivement. À chaque renouvellement de bail, la valeur locative resterait stable malgré l’inflation et l’évolution du marché.

L’attractivité du logement pourrait également baisser. Les locataires comparent désormais les DPE et privilégient les logements mieux classés. Pour un bien en E, la demande risque de se réduire, entraînant des délais de location plus longs.

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Conséquences patrimoniales

Un gel a un effet direct sur la valeur du bien. Un logement dont les revenus stagnent perd souvent de sa valeur vénale. Les banques intègrent désormais la performance énergétique dans leurs analyses de financement, ce qui peut compliquer certains projets.

Le marché anticipe déjà ces évolutions. De nombreux investisseurs réévaluent la place des biens classés E dans leur portefeuille. Cette classe devient un marqueur de fragilité, susceptible d’entraîner une revalorisation moindre ou des conditions de crédit plus strictes.

Comment les propriétaires peuvent anticiper le risque

Les travaux et audits prioritaires

Un audit énergétique permet d’identifier les interventions les plus efficaces pour améliorer un classement E. L’isolation des combles, le remplacement des menuiseries ou l’installation d’un système de chauffage performant figurent parmi les actions les plus rentables.

En ciblant les postes les plus énergivores, les propriétaires réduisent la consommation et améliorent la note du DPE. Ils limitent ainsi le risque de blocage des loyers et renforcent la valeur de leur bien. Ces travaux augmentent aussi le confort ressenti par les locataires.

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Les leviers financiers disponibles

Plusieurs aides publiques facilitent la rénovation. MaPrimeRénov’, l’éco-PTZ ou certaines subventions locales permettent de financer les opérations d’isolation ou de modernisation du chauffage. Ces dispositifs réduisent le coût global pour le bailleur.

Anticiper ces travaux garantit une meilleure rentabilité sur le long terme. Les propriétaires qui agissent tôt évitent les rénovations en urgence lorsque la réglementation évoluera. Ils se positionnent aussi favorablement pour une éventuelle revente.