Lors de la présentation trimestrielle des indices des prix immobiliers Notaires – INSEE, Thierry Delesalle, notaire à Paris, indiquait « On commence à frôler le million », à propos du nombre de transactions. Les prévisionnistes, oiseaux de mauvais augure, prédisaient que le marché allait s’écrouler en 2019. Au contraire, les prix continuent de grimper et n’arrêtent pas les acheteurs.
Une tendance continue à la hausse depuis 4 ans
Sur 12 mois glissants, depuis mars 2018, ce sont 985 000 transactions dans l’immobilier ancien qui ont été réalisées, un niveau historique. Les prix ne lâchent rien, avec une nouvelle hausse de 3 % sur le début d’année, contre 3,2 % en 2018. La tendance à la hausse qui se poursuit depuis 4 ans est confirmée. Le marché immobilier bénéficie de la baisse des taux d’intérêt et de la générosité des banques. Les présentations des indices Notaires – INSEE se succèdent et les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont annoncés, à chaque fois, comme « historiquement bas ». Ils continuent effectivement de descendre et sont désormais à peine au-dessus de 1 %.
Le ralentissement attendu n’est pas au rendez-vous
Les réseaux d’agences et autres acteurs, au vu de cet envol du marché, s’étaient inquiétés d’un ralentissement possible du marché fin 2018, inquiétude accrue par l’arrivée du prélèvement à la source et les mouvements sociaux. En définitive, malgré des écarts importants d’une ville à l’autre, les indices des prix de l’immobilier Notaires-INSEE confirment que le ralentissement attendu par les prévisionnistes n’est finalement pas là. Mais le marché est peu dynamique dans certaines régions rurales depuis la crise de 2008.
Des chiffres très contrastés entre les grandes villes et les régions rurales
La présentation trimestrielle fait peut de cas des écarts entre le monde rural et les grandes agglomérations. L’étude Clameur portant sur l’année dernière faisait ressortir des disparités de prix importantes entre les villes où les prix flambent :
- Bordeaux,
- Lyon,
- Paris,
- Angers,
- Rennes,
et celles où les prix sont très bas :
- Nancy,
- Orléans,
- Grenoble,
- Reims.
Le premier trimestre 2019 fait apparaître un léger ralentissement de la hausse des prix en province comme en Ile-de-France, comparé au dernier trimestre 2018. Mais à Paris, les prix poursuivent leur flambée, avec une hausse de 6,4 %. Les prix y sont partout supérieurs à 8 000 € le mètre carré et frôleraient, à la fin du semestre, les 10 000 €.
L’effet Brexit sur le marché parisien
A Paris, les prix continuent de flamber mais pas le nombre de transactions, qui diminue d’année en année. En cause, selon une autre notaire parisienne, Elodie Fremont, une offre en baisse due essentiellement à l’augmentation du nombre de logements sociaux. Mais cela pourrait aussi être l’effet Brexit, les appartements de standing des 6e, 7e et 8e arrondissements attirant de plus en plus une riche clientèle de britanniques émigrants.