Le marché immobilier francilien connaît un regain d’activité, notamment à Paris, avec des acheteurs revenant en force. L’activité reprend, mais avec des offres hyper-négociées, redéfinissant le paysage immobilier. Décryptage des tendances actuelles et de l’impact sur les prix. Au sommaire :
Une baisse des prix dans toute la région ?
En ce début d’année, le marché immobilier francilien connaît un regain d’activité. Les prix continuent de baisser dans toute la région, stimulant l’intérêt des acheteurs, particulièrement à Paris et dans la petite couronne. Les estimations et visites se multiplient, indiquant une dynamique nouvelle. On constate néanmoins que la tendance baissière de janvier est moins forte par rapport à la fin de l’année précédente. Le prix moyen du mètre carré à Paris, bien que toujours en baisse par rapport à septembre 2023, à 9 581 euros par mètre carré pour les appartements souligne ce constat. Le site d’estimation Meilleurs Agents déclare à ce sujet :
La décélération est deux fois moins forte en janvier (-0,3% en un mois) qu’en fin d’année (-0,7% et -0,6% en novembre et décembre).
Les Hauts-de-Seine, où le prix moyen au mètre carré est évalué à 6 667 euros pour les appartements et 7 168 euros pour les maisons, suivent la tendance parisienne avec des reculs de prix similaires à -0,3% en un mois [source : meilleursagents.com]. Mais, à l’intérieur de ce département, des villes telles que Montrouge ou Châtillon, respectivement à -9,8% et -9,2% sur un an, semblent stabiliser leur prix avec une légère hausse sur un mois à +0,1%. S’il y a bien un département qui se démarque de cette tendance générale, c’est celui de la Seine-et-Marne qui est le seul département d’Île-de-France où les prix des appartements semblent se stabiliser. Avec des tarifs moyens les plus bas de la région, le département enregistre également un délai moyen de vente plus long que la capitale. Le marché de l’immobilier en Île-de-France est donc dans une phase de relance, bien que les offres hyper-négociées deviennent la norme [source : leparisien.fr].
La bonne nouvelle de la reprise de l’activité
Fredéric Teboul, directeur de Fredélion, réseau d’agences immobilières à Paris, témoigne de cette reprise, soulignant un afflux d’offres et de « l’hyper-négociation » :
Dès les premières semaines de janvier, on a vu les acheteurs revenir, le nombre d’estimations et de visites repartir. En dix-huit mois, on n’a jamais eu autant d’offres, mais le revers de la médaille, c’est qu’il s’agit d’offres hyper-négociées.
Autre élément à prendre en compte pour Thomas Lefebvre, directeur scientifique chez Meilleurs Agents, la reprise des prêts et des taux compétitifs sont autant de signaux positifs envoyés par les banques. Ainsi, il y a une augmentation d’acheteurs solvables dans ces départements, moins contraints par les conditions de crédit, qui sont en position de force pour négocier et faire baisser le prix de vente d’au moins de 5% dans la plupart des cas. Thomas Lefebvre reste néanmoins prudent en déclarant :
Le gouffre est encore important en termes de pouvoir d’achat. Il y a tout un chemin à parcourir, les prix doivent encore s’ajuster.
Alors est-ce un réel signe de reprise ou une simple illusion ?
Que faut-il en conclure ?
Alors que le marché francilien montre des signes positifs, il reste un chemin à parcourir, selon les experts. Les ajustements de prix continueront, et l’impact des négociations sur la valeur immobilière restera un élément clé à surveiller. En 2024, la baisse des prix devrait s’accélérer car elle fait logiquement suite à la baisse des ventes de logements constatée sur 2023. La région Île-de-France devrait suivre la même tendance, surtout si la solvabilité des acheteurs s’accentue dans les mois qui viennent !
La vidéo sur ce sujet
Je vous invite à regarder cette vidéo :