Les primo-accédants sont-ils en capacité de devenir propriétaires ?

Par Nicolas Augé le 12 octobre 2023 à 09:01
Mis à jour le 07 mai 2024 à 15:23

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Femme distraite qui pense à sa future maison

Dans un marché immobilier exigeant, les primo-accédants se retrouvent souvent confrontés à des refus de crédit. Découvrez comment surmonter ces obstacles et réaliser votre premier achat immobilier. Des stratégies innovantes, des alternatives à l’achat traditionnel et des solutions inédites sont à votre portée. Au sommaire :

La situation des primo-accédants

Les primo-accédants (NDLR : personnes désirant devenir propriétaires pour la première fois) représentent entre 15 % et 20% des ventes du marché de l’immobilier, mais ils se heurtent fréquemment à des refus de crédit. Le président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), Loïc Cantin, souligne leurs difficultés en raison de situations professionnelles précaires. Dans l’absolu, c’est déjà compliqué pour tous, alors vous imaginez bien que si vous ne montrez pas toutes les garanties, c’est peine perdue.

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Les souhaits des primo-accédants fracassés sur le mur de la dure réalité du marché immobilier

Pour les primo-accédants, l’accession à la propriété exige souvent de gros efforts financiers. Par exemple, selon Thomas Lefebvre de Meilleurs Agents, un couple de 34 ans ayant un apport de 60 000 euros et un crédit de vingt-cinq ans pour acheter 50 mètres carrés ne pourra acheter que sur maximum 90 % du territoire, les 10% restants étant les littoraux et la région parisienne qui sont inabordables [source : LeMonde]. Autre exemple, la start-up Virgil vient de publier un baromètre qui mesure le pouvoir d’achat immobilier des primo-accédants pour s’acheter un 40 mètres carrés [source : Actu.fr]. Et le résultat est sans appel :

  • à Paris, il faut gagner presque 114 000 euros brut annuel,
  • à Lyon, presque 56 000 euros brut annuel,
  • à Bordeaux 53 000 brut annuel,
  • à Marseille 43 000 euros brut annuel,
  • et à Lille 40 115 brut annuel.
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Alors qu’il fallait 28 134 brut annuel à Lille il y a 9 ans pour vous donner un point de comparaison. Voici d’ailleurs les mots de Yann Jéhano, le président du réseau immobilier Laforêt, concernant cette situation [source : Europe1] :

C’est dramatique, car les primo-accédants, avant la crise sanitaire en 2019, réalisaient une acquisition sur deux au sein du réseau LaForêt. Aujourd’hui, c’est une sur cinq.

Solutions alternatives au crédit traditionnel

Face au contexte actuel de l’octroi de crédit immobilier, les primo-accédants doivent explorer des solutions alternatives comme :

En outre, de nouvelles solutions ont vu le jour pour aider les primo-accédants. Certaines collectivités locales proposent l’achat avec un bail réel et solidaire, permettant aux ménages modestes d’accéder à la propriété à un prix encadré. Dans ce cas, la collectivité conserve la propriété du terrain, et les résidents ne paient que pour le logement lui-même.

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En bref

Les primo-accédants font face à des défis considérables sur le marché immobilier. Néanmoins, en explorant des alternatives au crédit traditionnel et en se tournant vers des solutions telles que le bail réel et solidaire, ils peuvent surmonter ces obstacles et réaliser leur rêve d’accession à la propriété. C’est, certes, une vision assez optimiste de la situation mais à coeur vaillant, rien d’impossible ! Non ?