Rénovation payée en partie en 2025 : vérifiez vite vos droits MaPrimeRénov’

Par Baptiste BIALEK le 04 septembre 2025 à 06:45
Mis à jour le 04 septembre 2025 à 06:47

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Rénovation payée en partie en 2025 : vérifiez vite vos droits MaPrimeRénov’

Vous envisagez des travaux de rénovation énergétique ? En 2025, MaPrimeRénov’ a évolué avec de nouvelles conditions d’accès et des plafonds revus à la baisse. Découvrez qui peut en bénéficier et pour quels travaux.

Conditions d’éligibilité 2025

Qui peut en bénéficier

La prime reste réservée aux propriétaires occupants, mais elle est également ouverte aux propriétaires bailleurs et aux copropriétaires. En revanche, les SCI, usufruitiers et indivis sont exclus du dispositif. L’aide est attribuée en fonction des revenus, selon quatre catégories de couleur.

Logements et travaux éligibles

Pour obtenir la prime, le logement doit être situé en France et construit depuis plus de 15 ans. Il doit constituer la résidence principale du bénéficiaire ou être loué en tant que telle. Les bailleurs doivent s’engager à louer le bien pour une durée minimale de six ans.

Les travaux doivent être réalisés par une entreprise certifiée RGE. Sont notamment concernés l’isolation des murs, toitures, fenêtres, la pose de systèmes de chauffage performants ou encore l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée.

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À partir de 2026, une obligation supplémentaire s’appliquera : combiner au moins un geste d’isolation avec un équipement de chauffage ou d’eau chaude performant. De plus, un diagnostic de performance énergétique (DPE) sera exigé avant travaux.

Enfin, certains cas particuliers bénéficient d’exemptions, comme les interventions urgentes pour des raisons de sécurité, ou les travaux consécutifs à une catastrophe naturelle.

Montants et plafonds 2025

Barèmes par revenus et équipements

Le montant de l’aide dépend du niveau de revenus et du type de travaux. Quatre catégories existent : bleu (très modestes), jaune (modestes), violet (intermédiaires) et rose (supérieurs). Plus les revenus sont faibles, plus l’aide est importante.

Par exemple, l’installation d’une pompe à chaleur air/eau est financée jusqu’à 5 000 € pour les ménages très modestes, 4 000 € pour les modestes et 3 000 € pour les intermédiaires. Les ménages supérieurs n’ont pas droit à cette subvention.

De même, un audit énergétique est indemnisé 500 € pour la catégorie bleue, 400 € pour la jaune et 300 € pour la violette. Les ménages de la catégorie rose ne reçoivent aucune aide pour ce poste.

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Plafonds de dépenses et rénovations d’ampleur

Chaque type de travaux est soumis à un plafond de dépenses éligibles. Par exemple, 12 000 € pour une pompe à chaleur air/eau, ou 150 €/m² pour une isolation par l’extérieur. Le cumul de MaPrimeRénov’ et des autres aides ne peut pas dépasser 100 % de la dépense.

Pour les rénovations d’ampleur, les règles sont spécifiques : le logement doit gagner au moins deux classes au DPE. Dans ce cas, la prise en charge peut aller jusqu’à 80 % des dépenses pour les ménages très modestes, dans la limite de 40 000 € de travaux.

Un bonus de 10 % est accordé si le logement sort du statut de passoire thermique. Ce mécanisme vise à encourager les rénovations globales et ambitieuses plutôt que les petits travaux isolés.

Démarches, délais et cumul

Parcours et accompagnement

La demande se fait en ligne sur le site officiel MaPrimeRénov’. Il faut créer un compte, fournir les informations fiscales du foyer et déposer les devis détaillés des entreprises. Les travaux doivent être réalisés par un professionnel RGE.

Depuis 2023, un accompagnement par Mon accompagnateur Rénov’ est obligatoire pour certains dossiers : rénovations d’ampleur ou projets comprenant au moins deux postes de travaux dépassant 5 000 € chacun.

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Une fois la demande transmise, l’Anah dispose de deux mois pour répondre. Dans la pratique, l’instruction prend souvent une quinzaine de jours. Il est possible de démarrer les travaux avant l’accord, mais cela reste risqué en cas de refus.

Versement, avances et cumul

La prime est versée après la fin des travaux, sur présentation des factures et du RIB. Le délai moyen est de quatre mois maximum. Une avance peut être demandée pour aider les ménages ayant des difficultés à payer l’acompte au début du chantier.

MaPrimeRénov’ peut se cumuler avec d’autres aides : Certificats d’économies d’énergie (CEE), éco-PTZ, aides locales ou encore TVA réduite à 5,5 %. L’ensemble ne doit pas dépasser le coût total des travaux.

Le bénéficiaire dispose de deux ans pour justifier l’achèvement des travaux, ou d’un an en cas d’avance. Ce délai peut être plus long pour les rénovations globales impliquant plusieurs étapes.