Mettre son bien aux normes énergétiques avant de le vendre/louer

Par Nicolas Augé le 06 août 2021 à 15:18
Mis à jour le 07 mai 2024 à 15:23

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Pour faciliter la vente ou la location de votre bien immobilier, il est important que vous le mettiez aux normes énergétiques. Voici comment !

Augmentation de la valeur du bien immobilier

Valorisation du bien

Les travaux de mise en conformité aux normes énergétiques ne sont pas obligatoires, mais si vous ne les faites pas, cela risque très fortement de pénaliser la vente de votre logement. En effet, après le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) de celui-ci, on lui attribuera une étiquette énergétique lui donnant une note allant de A à G (A étant la plus économe et G la plus énergivore). Or, les acheteurs et locataires cherchent à réaliser des économies d’énergie, mais également à réduire leur impact environnemental et sont donc plus sensibles à cet indicateur écologique. Et, au contraire, il est même possible d’augmenter la valeur de votre bien immobilier – et par là, d’augmenter son prix de vente ou de son loyer de manière même assez conséquente, mais également d’accélérer sa vente/sa location. En réalisant des travaux de rénovation énergétique, vous permettez de réduire la consommation énergétique de votre logement.

Analyse thermique du logement

Avant toute décision, faites appel à différents professionnels afin de réaliser un audit énergétique pour déterminer les travaux de mise aux normes énergétiques les plus pertinents à entreprendre. Il s’agit de repérer ceux susceptibles d’augmenter la valeur de votre bien selon votre budget, mais aussi ceux pertinents selon les caractéristiques de votre logement.

Les travaux d’isolation

Pour améliorer la consommation énergétique de votre logement, les premiers travaux de rénovation concernent l’isolation. Ils peuvent aussi bien concerner l’isolation du toit et des combles, des murs, des sols et des planchers.

Les ponts thermiques

Il est également important de déterminer les ponts thermiques, c’est-à-dire les zones où les déperditions thermiques sont particulièrement importantes. On les retrouve notamment entre :

  • le plancher et les murs ;
  • des points de fixation, chevrons et montants des ossatures ;
  • des murs et des menuiseries des fenêtres ;
  • du balcon et du mur ;
  • de la toiture et des murs, etc.

L’isolation des combles

Sachez d’ailleurs que bien que le prix de l’isolation des combles soit assez conséquent, c’est aussi l’endroit de la maison qui compte le plus de déperditions énergétiques, jusqu’à 30 % pour une maison construite avant 1974, d’après l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME).

L’isolation par l’intérieur ou l’extérieur

L’isolation peut se faire par l’intérieur ou par l’extérieur du logement. L’isolation par l’intérieur est plus accessible financièrement, rapide et moins dérangeante pour les habitants. Toutefois, il est vrai que l’isolation par l’extérieur est plus efficace, mais les travaux sont plus conséquents et coûteux, car l’intervention d’un professionnel est nécessaire. Le choix se fera essentiellement en prenant en compte les caractéristiques du logement et votre budget.

Le changement des portes et fenêtres

Les portes et les fenêtres sont également concernées par la rénovation énergétique. Elles peuvent être remplacées par du double ou du triple vitrage.

La pose d’une nouvelle chaudière

Un chauffage écologique

Autre changement : le système de chauffage. L’idée est de remplacer votre ancien chauffage par un mode de chauffage écologique. Votre choix dépendra principalement du combustible choisi et/ou possible pour votre logement. Ainsi, vous pouvez installer une nouvelle chaudière à énergie renouvelable telles que :

  • une chaudière à bois ou granulés de bois ;
  • une chaudière hybride ;
  • une chaudière électrique.

Vous pouvez également opter pour un chauffage fonctionnant avec des panneaux solaires ou une pompe à chaleur.

Un chauffage en combinaison de panneaux solaires

Dans le cas d’une installation solaire, plusieurs cas de figure peuvent se présenter. Vous pouvez installer :

  • des panneaux solaires photovoltaïques : grâce aux capteurs disposés sur le toit, les calories solaires sont transformées en électricité et celle-ci alimente le circuit électrique du logement dont le chauffage.
  • des panneaux solaires aérovoltaïques : ils produisent de l’électricité et récupèrent l’air chaud produit par ces mêmes panneaux, qui est ensuite envoyé dans la maison.
  • un système solaire thermique : les rayonnements solaires alimentent le système de chauffage, que ce soit par un système de chauffage solaire au glycol, grâce à un liquide caloporteur, ou par aérothermie c’est-à-dire tout simplement grâce à l’air.

Un chauffage fonctionnant grâce à une pompe à chaleur

Pour ce qui est de la pompe à chaleur, qu’il s’agisse d’une pompe à chaleur air-air ou d’une PAC air-eau, celle-ci capte les calories présentes dans l’air pour réchauffer une pièce ou l’eau sanitaire. Elle est très simple à installer et consomme très peu d’énergie. Notez également que si vous louez votre bien sur une courte durée, vous pouvez diminuer d’autant plus la facture d’énergie en choisissant un fournisseur économique grâce, notamment, à un comparateur d’énergies.

Les aides de l’État

Dans le cadre de la Loi de Transition Énergétique, l’État a mis en place différentes aides à destination des particuliers qui souhaitent entreprendre des rénovations énergétiques. Aussi, renseignez-vous notamment sur :

  • le Chèque Énergie ;
  • la réduction d’impôt Denormandie ;
  • la TVA à taux réduit à 5,5 % ;
  • MaPrimeRénov qui a remplacé le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE) ;
  • l’aide « Habiter Mieux sérénité » ;
  • les aides de l’ADEME ;
  • les aides des collectivités territoriales sous forme financières ou bien d’exonération ;
  • les aides de l’Action Logement ;
  • le «  Coup de pouce Isolation » ou le » Coup de pouce Chauffage » du dispositif des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE).

Afin de bénéficier de ces aides, il est important que vous preniez bien connaissance des conditions d’éligibilité. Pour certaines, il est notamment demandé que les travaux soient réalisés par un professionnel labellisé RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).