L’immobilier ancien connaît une baisse significative de 4% en 2023, brisant ainsi une tendance haussière de trois ans. Les raisons derrière cette chute sont multiples, impliquant des changements économiques et une évolution marquée du comportement des acquéreurs. Découvrez les arrondissements de Paris les plus touchés par cette tendance et les prévisions des experts pour les mois à venir.
Quelle est la tendance actuelle des prix immobiliers parisiens ?
En novembre dernier, les prix immobiliers parisiens sont officiellement passés en dessous du seuil des 10 000 euros le mètre carré alors qu’ils étaient à plus de 11 000 euros il y a 4 ans. Récemment, les Notaires du Grand Paris ont dévoilé des chiffres qui sont sur la même tendance à la baisse. Les chiffres de l’indice Notaires-Insee révèlent un changement abrupt, marqué par une diminution significative des valeurs moyennes des biens, malgré une augmentation au deuxième trimestre 2023. Les logements se sont vendus à des prix moyens de 9 740 euros le mètre carré au quatrième trimestre 2023, enregistrant une baisse de 6,8% par rapport à l’année précédente. Nous avons également appris qu’en 2023, le marché de l’immobilier ancien a enregistré une baisse de 4%, mettant fin à trois années de hausse consécutive [source : lexpress.fr]. Nous le savons, un marché immobilier n’est jamais uniforme, et les Notaires du Grand Paris ont minutieusement analysé les variations arrondissement par arrondissement. Les résultats révèlent une chute spectaculaire dans les quartiers de l’Est parisien. Avec des baisses de 8,7% dans le 12ème arrondissement, 9,4% dans le 19ème, et une chute vertigineuse de 12,1% dans le 13ème arrondissement. À l’inverse, les quartiers du centre de Paris et le très huppé 8ème arrondissement connaissent des baisses plus modérées. Les propriétaires ressentent donc l’impact de cette « crise » dans l’ancien de manière différenciée.
Une baisse des prix qui va continuer ?
La dégringolade des prix, observable tant pour les appartements que pour les maisons, n’épargne aucune région, mais elle est particulièrement notable en Île-de-France et à Paris. En effet, les baisses les plus prononcées sont observées là où les marchés avaient connu les plus fortes progressions, notamment dans les grandes villes de l’Hexagone, avec Paris en tête. Les professionnels de l’immobilier, tels que Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), évoquent un « rajustement des prix sur le marché » où les acheteurs reprennent le contrôle des négociations. Les problématiques de solvabilité des primo-accédants ont un impact sur le » nouveau » profil des acquéreurs, plus âgés avec une capacité financière plus importante, qui laisse transparaitre une capacité d’attente plus prononcée, ce qui leur donne désormais un pouvoir de négociation plus important qu’auparavant sur le marché de l’immobilier ancien. Élodie Frémont, présidente de la commission des statistiques immobilières des Notaires du Grand Paris, estime que la baisse des prix va se poursuivre. Les anticipations pour avril 2024 sont clairement en faveur des acheteurs, avec un prix moyen évalué à 9 410 euros le mètre carré pour cette période, ce qui représenterait une baisse de 3,3% par rapport à T4 2023 [source : capital.fr]. Les propriétaires doivent donc se préparer à une période de turbulences sur le marché immobilier parisien et à accepter de baisser leur prétention.
Un retour vers une certaine normalité ?
La chute des prix de l’immobilier ancien en 2023 est le résultat d’une conjonction de facteurs, incluant l’évolution du profil des acquéreurs, profil également impacté par l’augmentation des acheteurs étrangers à Paris, les politiques monétaires restrictives et l’attentisme croissant sur le marché. Les observateurs notent un changement significatif dans le pouvoir de négociation des acquéreurs, préfigurant un réajustement des prix. En résumé :
La vidéo sur ce sujet
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