Réforme du DPE : l’impact réel du nouveau coefficient électrique au 1er janvier 2026

Par Cyril KUHM le 12 décembre 2025 à 11:45

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Réforme du DPE : l’impact réel du nouveau coefficient électrique au 1er janvier 2026

La réforme du DPE du 1er janvier 2026 pourrait changer la donne pour des milliers de logements chauffés à l’électricité : voici ce que bailleurs et locataires doivent réellement anticiper.

Nouveaux paramètres du DPE en 2026 et ce qui change pour l’électricité

Pourquoi le coefficient passe à 1,9

La réforme ajuste le calcul du DPE pour mieux refléter le mix électrique français. Le coefficient de conversion passe de 2,3 à 1,9, réduisant mécaniquement la consommation d’énergie primaire affichée.

Cette évolution corrige une pénalisation jugée excessive pour les logements chauffés à l’électricité. Beaucoup voyaient leur étiquette dégradée alors que leur impact carbone restait limité.

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Ce que ce changement modifie

Le nouveau coefficient entraîne un gain de classe pour de nombreux biens. Un logement électrique peut sortir des catégories F ou G sans aucun travaux.

La réforme ne touche ni l’isolation réelle ni les consommations effectives. Un logement peu performant peut rester coûteux malgré une étiquette améliorée.

Les DPE édités après le 1er janvier 2026 intégreront automatiquement la mise à jour. Les anciens pourront être recalculés gratuitement via l’ADEME.

Pour les bailleurs, cette évolution peut alléger certaines contraintes réglementaires, mais elle ne remplace pas une rénovation énergétique complète.

Combien de logements gagnent une classe énergétique

Sorties des passoires F et G

Les estimations annoncent jusqu’à 850 000 logements quittant les classes F et G grâce au nouveau coefficient. Cette révision améliore mécaniquement leur étiquette sans intervention technique.

Une part importante de ces biens peut retrouver une mise en location normale. Les interdictions pesant sur les logements classés G deviennent moins contraignantes pour certains propriétaires.

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Variations de classes selon les typologies

Jusqu’à 7 millions de logements pourraient progresser d’une lettre. La majorité de ces évolutions concerne les biens chauffés à l’électricité, souvent pénalisés par l’ancien calcul.

Environ 47 % des logements électriques gagneraient une classe. Plus de la moitié, en revanche, resterait inchangée, rappelant que la réforme n’est pas uniforme.

Un appartement bien isolé peut passer de G à F ou de E à D, améliorant immédiatement son attractivité sur le marché. L’effet dépend toutefois de la configuration du bâtiment.

Les logements très énergivores ne verront pas de transformation majeure : l’isolation et le chauffage restent déterminants pour toute progression durable.

Conséquences pratiques pour bailleurs et locataires en 2026

Opportunités pour les bailleurs

La réforme peut rehausser l’attractivité d’un logement électrique. Une meilleure étiquette facilite la location et limite les risques liés aux interdictions, notamment pour les biens précédemment classés G.

Un classement amélioré peut aussi réduire la décote à la revente. Les acheteurs valorisent davantage un logement en C, D ou E qu’une passoire thermique.

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Le nouveau DPE devient un argument de négociation. Les bailleurs peuvent rassurer les candidats et sécuriser les mises en location.

Limites et bonnes pratiques

L’amélioration de l’étiquette ne garantit pas une baisse de facture. Un logement mal isolé reste énergivore, même avec une meilleure note.

Les propriétaires doivent continuer à prioriser l’isolation, la ventilation et un chauffage efficace. La réforme ne dispense pas des obligations liées à la performance.

Pour éviter toute déception du locataire, il est conseillé d’expliquer clairement l’impact réel du nouveau calcul.

Sur le plan patrimonial, cette évolution offre un répit, mais seule une rénovation durable sécurise la valeur du bien à long terme.