Un nouveau projet touristique avance dans le Vercors après le rejet du précédent dossier lié à Tony Parker. Vous découvrez ici pourquoi ce programme relance les inquiétudes locales, entre impact environnemental contesté et pressions sur un massif déjà fragilisé.
Les nouveaux projets touristiques dans le Vercors
Le précédent rejeté par l’État
Le premier projet concernait une résidence touristique de 700 lits portée par Tony Parker. L’État l’a refusé, jugeant son impact insuffisamment maîtrisé. Cette décision a rassuré une partie des habitants, sans écarter une possible nouvelle demande d’autorisation.
Le dossier avait suscité de vives critiques, notamment sur la capacité du territoire à absorber un tel afflux. Les opposants estimaient que le projet manquait d’adaptation aux réalités locales.
Le nouveau projet de Corrençon-en-Vercors
Quelques kilomètres plus loin, un programme distinct avance désormais. Le permis de construire a été validé pour 81 logements, dont 51 dédiés au tourisme. Le site se situe directement au pied des pistes de Villard-Corrençon.
Le projet prévoit aussi des surfaces commerciales et des espaces recevant du public. Pour ses promoteurs, il s’agit d’un ensemble mixte adapté aux besoins du territoire.
La municipalité défend une vision équilibrée, entre hébergement permanent, saisonnier et touristique. Les associations locales demeurent toutefois prudentes.
Les inquiétudes locales et environnementales
La crainte des lits froids
Les habitants redoutent l’apparition de lits froids, occupés seulement quelques semaines par an. Ce type d’hébergement crée peu de retombées locales et fragilise le tissu économique. Les associations rappellent qu’un tourisme familial et durable reste la priorité.
Selon elles, ces résidences standardisées risquent de s’intégrer difficilement au modèle montagnard du Vercors. Elles craignent également une pression accrue sur les infrastructures.
Un défrichement contesté
Une partie du terrain avait été défrichée illégalement avant le lancement du projet. Cette situation complique l’évaluation de l’impact réel. Les associations pointent une étude d’impact incomplète, car elle ne prend pas en compte ce défrichement antérieur.
Un recours gracieux a été déposé pour contester l’autorisation préfectorale. Les habitants demandent une transparence totale sur les conditions environnementales.
La question des sanctions est aussi mentionnée, l’amende infligée ayant été jugée faible. Cette décision interroge sur la protection des espaces forestiers.
Les enjeux écologiques et territoriaux du massif
Une espèce protégée menacée
La présence de la buxbaumie verte, une mousse rare et protégée, soulève des doutes sur la compatibilité du projet avec la biodiversité. Les associations estiment que l’étude produite ne démontre pas l’absence d’impact. Elles demandent un contrôle renforcé durant les travaux.
L’arrêté impose une signalétique et la surveillance d’un écologue. Ces mesures rassurent partiellement, mais les habitants restent attentifs à leur application.
Une pression accrue sur l’eau
Le massif du Vercors repose sur un environnement karstique sensible. Ajouter des hébergements augmente les besoins en eau potable et en traitement des eaux. Les associations soulignent un risque de surcharge des réseaux existants.
La perspective d’un doublement de la retenue collinaire pour l’enneigement artificiel inquiète également. Cette évolution pourrait accentuer la pression sur les ressources hydriques.
Pour les habitants, la cohérence globale des projets doit primer. Ils appellent à une vision durable du territoire.