Abandonnée puis sauvée par la détermination de ses propriétaires, l’abbaye de la Clarté-Dieu vient de franchir une étape décisive. Sélectionnée par la Mission Patrimoine 2025, elle bénéficiera d’une aide exceptionnelle de 300 000 €, essentielle pour engager sa restauration et assurer la survie de ce joyau médiéval d’Indre-et-Loire.
Une aide exceptionnelle de 300 000 € pour sauver l’abbaye de la Clarté-Dieu
Un site cistercien du XIIIe siècle retenu par la Mission Patrimoine 2025
Fondée au XIIIe siècle, l’abbaye de la Clarté-Dieu fait partie de ces monuments historiques longtemps restés à l’écart des grands circuits touristiques. Abandonné pendant plusieurs années, le site a été racheté en 2022 par Julita et Patrick Moussette, qui se sont engagés dans un vaste projet de sauvegarde.
En 2025, l’abbaye a été sélectionnée par la Mission Patrimoine portée par Stéphane Bern. Cette reconnaissance nationale s’accompagne d’une aide de 300 000 euros, le montant maximal attribuable dans ce cadre. Un soutien décisif pour préserver l’architecture cistercienne et relancer un chantier devenu urgent.
Le seul projet soutenu en Indre-et-Loire cette année
L’abbaye de la Clarté-Dieu est le seul site retenu en Indre-et-Loire pour l’édition 2025 de la Mission Patrimoine. Ce choix souligne la valeur historique du monument mais aussi la fragilité de son état actuel.
À l’échelle régionale, plusieurs sites bénéficient également de financements, mais cette distinction départementale renforce la visibilité du projet et facilite la mobilisation locale. Pour les propriétaires, cette aide représente un levier essentiel pour sécuriser les premières phases de restauration et inscrire l’abbaye dans une dynamique de renaissance durable.
Des travaux majeurs programmés entre 2026 et 2028
Charpente, maçonneries et salle basse au cœur du chantier
L’aide accordée par la Mission Patrimoine va permettre de lancer un programme de travaux ambitieux dès 2026. L’état de conservation de l’abbaye nécessite en priorité une intervention sur la charpente du dortoir, aujourd’hui fragilisée par le temps et les infiltrations.
Les maçonneries anciennes doivent également être consolidées afin de sécuriser l’ensemble de l’édifice. Autre élément central du projet, la restauration complète de la salle basse, espace emblématique de la vie monastique, vise à préserver l’authenticité architecturale tout en garantissant la stabilité du bâtiment.
Un coût global supérieur à l’aide attribuée
Si le soutien de 300 000 € constitue une étape déterminante, il ne couvre qu’une partie du budget total du chantier. La restauration d’un monument cistercien du XIIIe siècle implique des techniques spécifiques, des matériaux adaptés et l’intervention d’artisans spécialisés.
Les travaux devraient s’étaler jusqu’en 2028. D’ici là, les propriétaires poursuivent activement la recherche de financements complémentaires afin d’assurer la continuité du projet et d’éviter toute interruption du chantier, essentielle à la survie de l’abbaye de la Clarté-Dieu.
Mission Patrimoine et mobilisation locale pour préserver le monument
Le rôle de Stéphane Bern et de la Fondation du Patrimoine
La Mission Patrimoine, portée par Stéphane Bern, sélectionne chaque année des sites en péril pour accélérer leur sauvegarde. Les aides attribuées s’appuient notamment sur les recettes liées aux jeux de FDJ United et sur l’expertise de la Fondation du Patrimoine, qui accompagne les projets sur le terrain.
Pour l’abbaye de la Clarté-Dieu, cette sélection agit comme un label de confiance. Elle crédibilise le projet, attire l’attention sur l’urgence des travaux et facilite la mobilisation autour d’un monument qui, sans action rapide, risquerait de se dégrader davantage.
Collecte de dons et initiatives pour financer la restauration
En parallèle de l’aide publique, une collecte ouverte à tous est en cours via la Fondation du Patrimoine. L’objectif est clair : compléter le financement pour couvrir l’ensemble des travaux à venir et sécuriser la restauration sur plusieurs années.
Sur place, les propriétaires multiplient aussi les actions pour sensibiliser et rassembler, comme l’organisation d’événements locaux. Ces initiatives créent une dynamique collective autour du projet et renforcent l’idée que préserver l’abbaye, c’est aussi protéger une part concrète de l’histoire du territoire.
