Alors que les prix de l’immobilier connaissent une légère baisse au niveau national, la Bretagne se démarque en maintenant des prix élevés malgré une diminution des ventes. Découvrez les causes de ce paradoxe, de l’influence des acheteurs aisés sur le littoral aux indicateurs de prix utilisés. Au sommaire :
Les prix en hausse en dépit de la baisse des ventes
Alors que les prix immobiliers ont entamés une chute dans toute la France, que ce soit dans le neuf ou dans l’ancien, la Bretagne fait preuve de résistance. Les chiffres montrent une augmentation significative des prix des appartements anciens, en particulier dans le Finistère, ainsi que des maisons anciennes et des appartements neufs [source : meilleurtaux.com]. Cela contraste donc fortement avec le reste du pays. Les raisons de cette résistance des prix en Bretagne sont multiples :
De plus, il y a aussi d’autres raisons qui ne sont pas propres à cette région et qui impactent certaines villes à travers toute la France :
L’impact des indicateurs de prix
Les indicateurs de prix jouent un rôle essentiel dans ce constat. Les chiffres du Conseil régional des notaires sont basés sur les prix médians dans les actes authentiques, ce qui peut masquer la baisse des prix dans le coeur du marché.
Étude de cas : le marché locatif brestois
D’après Meilleurs Agents, les prix des biens immobiliers à Brest sont, sur 1 an, à -1,1% pour les appartements et à +3,1% concernant les maisons [source : meilleursagents.com]. Les investisseurs avertis peuvent tirer profit de biens nécessitant des rénovations énergétiques, puisqu’il y a, fort logiquement, une demande moins importante concernant les fameuses « passoires énergétiques ». Les décotes sur ces propriétés atteignent jusqu’à 20%. D’autres optent pour le dispositif Denormandie, offrant des réductions d’impôt substantielles pour la rénovation et la location à long terme. Brest bénéficie d’un marché locatif en plein essor, alimenté par l’armée et les étudiants. Les taux de crédit immobilier à la hausse incitent les investisseurs à se concentrer sur les studios et les T2, offrant un ticket d’entrée abordable et des loyers attrayants, avec une rentabilité brute pouvant atteindre 7%. A noter que le phénomène est le même à Rennes : ce sont surtout les appartements où nous observons des prix à la baisse (très visible dans le quartier Cleunay / Arsenal / Redon).
En bref
Malgré des baisses de ventes et des pressions économiques, les prix restent relativement stables en Bretagne, en partie grâce à l’influence des acheteurs aisés sur les littoraux. Il y a une résistance actuelle des prix mais les experts s’accordent pour dire qu’il y a de fortes probabilités pour que des baisses interviennent d’ici la fin de l’année. Cela sera l’occasion de tester la résilience du marché immobilier breton. Il reste à voir comment l’évolution des taux d’intérêt et de l’inflation influencera l’avenir des prix en Bretagne.
