Depuis le début de l’année 2019, le nombre de permis de construire s’établit à 100 600 sur toute la France, soit près de 9 % de moins que l’année dernière pour la même période. Les mises en chantier de nouveaux logements sont aussi en baisse, à 90 300, soit un recul de 7,8 %.
Des indicateurs du marché immobilier neuf en berne
Selon les chiffres du SDES, service de la donnée et des études statistiques des ministères chargés de l’environnement, de l’énergie, de la construction, du logement et des transports, la précédente étude, conduite de décembre 2018 à février 2019, avait déjà fait apparaître un recul important comparé à la même période de l’année précédente :
- 12,5 % du nombre de permis de construire,
- 11 % du nombre de mises en chantier.
L’individuel : un recul encore plus marqué
Le SDES souligne que le nombre de permis de construire de logements individuels a diminué de 9,6 % depuis le début de l’année, contre 3 % pour les permis de construire de logements groupés. Du côté des mises en chantier, la baisse s’établie à 8,2 % dans l’individuel, contre 5 % dans le logement groupé. Sur l’année 2018, le nombre de permis de construire s’élevait à 460 500. Il marquait déjà une baisse de 7,1 % en comparaison de l’année 2017. Les mises en chantier s’élevaient à 398 100, soit 7 % de baisse entre 2018 et 2017. Il faut dire que le dernier trimestre avait été calamiteux, avec un « dévissage » de près de 20 %.
Des raisons d’espérer une reprise
En comparaison de 2014, le nombre de permis de construire et de mises en chantier de logements neufs individuels ou groupés reste encore soutenu. L’année 2014 avait en effet vu le nombre de nouveaux logements mis en chantier descendre sous la barre des 300 000, chiffre le plus bas connu depuis 1997, alors que le Gouvernement Valls en espérait 500 000. Non seulement le retard n’était pas comblé mais il tendait même à s’aggraver.
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L’année 2014 était d’autant plus calamiteuse que le nombre de mises en chantier de nouveaux logements s’avérait inférieur à la moyenne du nombre de nouveaux logements des 10 dernières années. En comparaison de l’année la plus faste, 2007, le recul était estimé à 36 %.
Les conditions économiques et sociales qui existaient en 2014 sont cependant plus optimistes en 2019 :
- le chômage est à son taux le plus bas depuis 10 ans,
- les taux d’intérêt des emprunts sont au plus bas,
- les banques prêtent plus facilement,
- les normes ont été largement simplifiées.
Bref, les perspectives sont moins incertaines et il existe bien des raisons d’espérer que la construction de logements neufs reprenne.