Le gouvernement français, confronté à une crise du logement, se tourne vers des mesures fiscales innovantes pour favoriser l’investissement locatif intermédiaire (LLI). Découvrez comment ces changements pourraient transformer le paysage immobilier, soutenir les classes moyennes et stimuler la construction de logements de qualité dans les zones tendues. Au sommaire :
Les Logements Locatifs Intermédiaires : un concept clé
En 2014, le gouvernement français a introduit les logements locatifs intermédiaires (LLI) pour aider les ménages à revenus moyens à accéder à un logement abordable. Ces logements offrent des loyers réglementés, 10 % à 15 % inférieurs au marché, mais sous certaines conditions strictes. Le but : lutter contre la crise du logement.
Vers une révolution fiscale pour les classes moyennes
Face à l’inefficacité du dispositif Pinel, le gouvernement prévoit d’aller plus loin en encourageant l’investissement locatif intermédiaire. Le budget 2024 pourrait inclure des avantages fiscaux pour les personnes morales investissant dans des logements LLI via des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Une réduction de la TVA à 10 % au lieu de 20 % serait au programme.
Des mesures ambitieuses
Le gouvernement envisage également d’autoriser les bailleurs sociaux à détenir jusqu’à 20 % de logements locatifs intermédiaires dans leur portefeuille, doublant ainsi la limite actuelle de 10 %. De plus, 220 communes supplémentaires pourraient rejoindre la catégorie des zones tendues, amplifiant ainsi la portée de ces mesures.
Les épargnants individuels à bord
Une autre innovation pourrait permettre aux épargnants individuels d’investir dans ces SCPI via des contrats d’assurance vie, avec des contributions de quelques centaines d’euros seulement. Néanmoins, les questions de rentabilité et de risque demeurent, soulevant des débats sur l’intervention de l’État et la complexité de l’environnement fiscal.
Une réforme nécessaire ou une complexification inutile ?
Les récentes propositions du gouvernement français ouvrent la voie à une révolution fiscale dans le secteur de l’immobilier, visant à soutenir les classes moyennes et à accroître l’offre de logements intermédiaires. Mais est-ce suffisant ? Au vu des débats qui subsistent quant à l’efficacité de ces mesures, j’en doute. Ne vaudrait-il pas mieux supprimer certaines lois afin de simplifier tout ça ? Problème : ce n’est pas dans l’intérêt de l’Etat de « revoir » ces différentes lois, n’est-ce pas ?