Les 6 types de biens qui échappent au DPE (et pourquoi ça pourrait changer)

Par Cyril KUHM le 07 mai 2025 à 17:00

... lectures - Temps de lecture : 4 min

Les 6 types de biens qui échappent au DPE (et pourquoi ça pourrait changer)

À l’heure actuelle, la performance énergétique des bâtiments est devenue une préoccupation majeure dans le domaine de l’immobilier. Les enjeux sont multiples et touchent à la fois à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la lutte contre le réchauffement climatique. Le diagnostic de performance énergétique (DPE) joue un rôle crucial en fournissant une évaluation précise de la consommation énergétique d’un bâtiment. Cela permet aussi de mesurer son impact environnemental global. Cependant, certains bâtiments échappent à cette obligation réglementaire. Cet article explore ces exceptions et les implications des nouvelles règles énergétiques.

Le diagnostic de performance énergétique : un outil incontournable

Le DPE est essentiel dans le secteur immobilier aujourd’hui. C’est un outil d’évaluation permettant d’analyser précisément l’impact environnemental des biens immobiliers. À travers cet examen, on obtient des informations sur la consommation énergétique ainsi que sur les émissions de dioxyde de carbone d’un bâtiment.

Pour les acheteurs et locataires potentiels, le DPE est devenu un facteur clé lors de transactions immobilières. Il leur offre la possibilité de choisir des logements économes en énergie et respectueux de l’environnement.

Voir aussi  Comment les agences immobilières s'adaptent aux nouvelles tendances du marché 

La classification des bâtiments, allant de A à G, informe sur leur efficacité énergétique. Un bien classé A sera beaucoup plus performant qu’un bien avec un label F ou G. Cette différence se traduit souvent par des écarts considérables sur les factures énergétiques, qui peuvent doubler, voire tripler selon la classe énergétique.

De plus, une interdiction progressive de mise en location met en évidence l’importance du DPE, qui pourrait impacter les décisions d’achat et de location dans les années à venir.

Quels bâtiments sont exemptés du DPE ?

Malgré l’importance accordée au DPE, il existe bel et bien une liste de biens dispensés de présenter ce document lors de ventes ou de locations. Ils bénéficient de privilèges légaux en raison de certaines caractéristiques techniques ou en application du Code de la construction et de l’habitation.

Les bâtiments indépendants ou constructions légères dont la surface au sol reste inférieure à 50 m² font partie de ces exceptions.

Ces structures incluent souvent des dépendances comme les bungalows, abris de jardin, pool houses, mobil-homes ou encore cabanes. Elles ne nécessitent pas obligatoirement un DPE en raison de leur usage temporaire ou spécifique.

Bâtiments neufs et résidences secondaires

Les bâtiments neufs destinés à être vendus sur plan ou en vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) bénéficient également d’une exemption spécifique. La nature inoccupée de ces constructions explique pourquoi le DPE classique n’est pas exigé, même si un DPE constructeur doit figurer dès la livraison aux futurs propriétaires.

Voir aussi  Ils pensaient faire des économies : des milliers de foyers ruinés par de faux artisans

Les résidences secondaires, quant à elles, échappent au DPE sous certaines conditions. Ces habitations, qu’elles soient utilisées pour les vacances ou ponctuellement durant l’année, ne doivent pas dépasser quatre mois consécutifs d’occupation par an.

Toutefois, la législation changeante pourrait bientôt rendre obligatoire le DPE pour ces types de biens, surtout dans le cadre des projets de loi visant les passoires thermiques.

Impact des futures réformes énergétiques sur l’exemption DPE

L’avenir semble incertain pour les biens actuellement dispensés de DPE. Avec les futures interdictions de louer des logements énergivores classés G dès 2025, et ensuite les catégories F et E, les autorités pourraient élargir ces restrictions à d’autres segments du marché immobilier.

On peut imaginer des extensions aux meubles touristiques, particulièrement en ville où cette forme de location influence déjà fortement le marché locatif.

Ces mesures visent principalement à accélérer la transition énergétique. En imposant un diagnostic énergétique valide avant toute vente ou location, les législateurs espèrent encourager les rénovations nécessaires pour réduire l’empreinte carbone des habitations.

Répercussions potentielles sur le marché immobilier

Pour les propriétaires concernés par les exemptions actuelles, l’introduction de nouvelles obligations pourrait influencer leurs stratégies patrimoniales. Face à des échéances serrées, investir dans l’amélioration des performances énergétiques devient stratégique afin de conserver des actifs rentables.

Les agents immobiliers, promoteurs et investisseurs devront ajuster leurs plans en fonction de cette réalité mouvante.

Voir aussi  Immobilier Loire : pourquoi les ventes chutent encore et comment les vendeurs peuvent s’adapter

Des réglementations locales volontairement restrictives concernant certains types de biens viendront parallèlement compliquer le paysage.

Conséquemment, discuter des tendances énergétiques actuelles et anticiper les changements reste primordial pour tous les acteurs participant de près ou de loin au secteur immobilier.

Sur quoi portent donc les discussions actuelles en matière de DPE ?

Il semble qu’une refonte totale du système actuel mette l’accent sur une transparence accrue. Outre simplifier l’accès à l’information essentielle pour chaque acteur impliqué dans une transaction, cela garantirait davantage l’efficacité de chaque mesure.

Cette vision se matérialisera prochainement sous la forme de réformes et normes complémentaires venant universaliser le recours au diagnostic énergétique.

Il se pourrait toutefois que les discussions en cours sur le sujet évoluent pour aboutir à d’autres formes d’aides financières adaptées aux transformations nécessaires.

La diffusion massive des audits énergétiques professionnels intégrés dans le grand public faciliterait enfin considérablement l’adoption rapide de bonnes pratiques.

Implication des consommateurs dans la dynamique

Avec l’augmentation des coûts liés à l’énergie, nombreux sont ceux aujourd’hui sensibilisés à ces questions, poussant en conséquence le gouvernement à prendre position activement.

Tandis qu’une ruée généralisée vers les outils domestiques économes est engagée, il appartiendra quelque temps encore aux particuliers sensibles de programmer efficacement des engagements durables garants d’investissements sûrs tout au long du cycle de vie de leur habitat propre.

  • Intégration prévue du DPE pour optimisations planifiées.
  • Support administratif et fiscal promouvant la résilience thermique moderne.
  • Développement de formations spécialisées inspirées des initiatives réussies à l’étranger.

La volonté écologique récemment portée par les professionnels, en lien avec les efforts des citoyens saura-t-elle transformer les pratiques manufacturières existantes vers une responsabilité portée par des valeurs mutualistes, des alliances synergiques prometteuses et un engagement continu pour le progrès social ?