Entre obligations légales et exigences de performance énergétique, le DPE est devenu incontournable pour vendre ou louer un bien. Pourtant, les fraudes se multiplient et de nombreux propriétaires se font piéger. Comment repérer les arnaques et trouver un diagnostiqueur vraiment fiable ? Voici les bons réflexes à adopter.
Pourquoi un DPE fiable est essentiel
Les obligations légales du DPE en 2025
Le diagnostic de performance énergétique est désormais obligatoire avant toute mise en vente ou location. En 2025, il s’applique même aux locations saisonnières situées dans les zones tendues. Son rôle ? Évaluer la consommation d’énergie et les émissions de carbone du logement selon une grille allant de A à G.
Un DPE valide ne se limite pas à une formalité : il garantit la transparence entre bailleur, vendeur et acquéreur. Sans ce document, il est impossible de publier une annonce immobilière ou de signer un bail conforme à la loi Climat et Résilience.
Les risques d’un diagnostic erroné pour les propriétaires
Un diagnostic mal réalisé peut entraîner de lourdes conséquences : interdiction de location, baisse de la valeur du bien, voire sanctions financières. En cas de DPE frauduleux, le propriétaire s’expose à un recours de l’acheteur ou du locataire, qui peut demander réparation.
Au-delà de l’aspect légal, un diagnostic fiable permet aussi de planifier efficacement des travaux de rénovation énergétique. Il constitue une base solide pour accéder aux aides publiques, comme MaPrimeRénov’ ou l’éco-PTZ, qui exigent un DPE conforme et reconnu.
Les fraudes au DPE se multiplient
Diagnostiqueurs complaisants : les nouvelles sanctions
Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de DPE frauduleux sont recensés. Certains diagnostiqueurs délivrent de faux résultats ou minimisent volontairement les défauts d’un logement. Pour enrayer ce phénomène, l’État a renforcé les contrôles et durci les sanctions en 2025.
Un professionnel reconnu coupable de fraude risque désormais jusqu’à deux ans d’interdiction d’exercer. Son nom peut aussi être inscrit sur une liste noire consultable par le public. L’objectif est clair : restaurer la confiance dans un secteur devenu trop souvent source d’abus.
Comment reconnaître un faux diagnostic
Un DPE suspect se repère à plusieurs signes : un tarif anormalement bas, un rendez-vous expédié, ou encore l’absence d’explications détaillées sur les résultats. Si le professionnel ne prend ni mesures ni photos, il y a lieu de se méfier.
Chaque rapport doit comporter un numéro d’identification à 13 chiffres. Ce code permet de vérifier sa validité sur le site de l’ADEME. Si le document n’y figure pas, il s’agit d’un faux diagnostic. En cas de doute, un contre-diagnostic réalisé par un expert certifié reste la meilleure preuve de fiabilité.
Trouver un diagnostiqueur de confiance
Vérifier la certification et l’assurance
Avant toute intervention, vérifiez que le professionnel choisi figure bien dans l’annuaire officiel des diagnostiqueurs certifiés. S’il n’apparaît pas, il n’a pas d’agrément valable et son DPE sera considéré comme nul. Exigez également son attestation d’assurance de responsabilité civile professionnelle, preuve qu’il exerce en toute légalité.
Ce document garantit qu’en cas d’erreur ou de litige, vous pourrez obtenir réparation. N’hésitez pas à demander une copie du certificat et à vérifier sa validité sur le site de l’organisme certificateur.
Les bons réflexes avant de signer
Pour éviter toute mauvaise surprise, comparez plusieurs devis. Les prix des diagnostics sont libres, mais un tarif trop bas cache souvent une prestation bâclée. Mieux vaut payer un peu plus pour un travail conforme et reconnu par les autorités.
Enfin, prenez le temps de consulter les avis en ligne et de demander des recommandations à vos proches. Un professionnel transparent explique sa démarche, répond à vos questions et remet un rapport complet. Ce sont ces petits détails qui font la différence entre un simple prestataire et un véritable expert de confiance.