En matière d’immobilier, la performance énergétique devient un enjeu stratégique. Avec l’évolution du cadre légal, le diagnostic de performance énergétique collectif (DPE collectif) s’impose progressivement à toutes les copropriétés, quelle que soit leur taille. Ce diagnostic englobe l’ensemble de l’immeuble — logements privatifs comme parties communes. Dès 2025, son application s’élargit à de nouveaux bâtiments. Voici les implications concrètes pour les gestionnaires et copropriétaires.
Comprendre le DPE collectif et ses enjeux
Le DPE collectif mesure la consommation énergétique globale d’un immeuble ainsi que ses émissions de gaz à effet de serre.
Il fournit une vision complète de la performance thermique d’un bâtiment, en intégrant à la fois les logements privés et les espaces communs.
L’intérêt ? Identifier les priorités d’amélioration énergétique, en vue de maîtriser les coûts futurs et d’engager des rénovations ciblées.
Ce que dit la loi : retour sur les étapes clés
Créé en 2010 via la Loi Grenelle II, le DPE collectif s’adressait initialement aux petites copropriétés.
Depuis 2024, les ensembles immobiliers de plus de 200 lots sont concernés.
Et à partir du 1ᵉʳ janvier 2025, l’obligation s’étendra aux copropriétés entre 50 et 200 lots, quel que soit leur usage (résidentiel, professionnel, commercial).
Quels bâtiments sont concernés dès 2025 ?
Sont visés tous les immeubles dont le permis de construire a été délivré avant le 1ᵉʳ janvier 2013. Cette extension progressive vise à favoriser une rénovation énergétique collective plus ambitieuse.
Des contraintes techniques à anticiper
La réalisation du DPE collectif requiert une collecte d’informations précises sur les équipements de chauffage et de ventilation communs.
Cela implique une coordination rigoureuse entre le syndic et un diagnostiqueur certifié, dont l’analyse conditionne directement la note énergétique finale du bâtiment.
Comment choisir un diagnostiqueur fiable ?
Le diagnostiqueur doit être certifié (COFRAC) et expérimenté. Un professionnel aguerri pourra aussi repérer d’éventuels matériaux à risque (amiante, plomb) lors de son intervention.
Quel coût prévoir pour un DPE collectif ?
Le prix dépend du nombre de lots, des équipements techniques et de la localisation. En moyenne, il varie entre 1 000 et 4 000 euros. L’ADEME recommande d’intégrer ce coût dans les budgets de travaux pluriannuels.
Quel impact pour les plans de travaux ?
Les immeubles de plus de 200 lots doivent également mettre en œuvre un plan pluriannuel de travaux.
Le DPE collectif y joue un rôle structurant en révélant les faiblesses énergétiques à corriger en priorité.
Un levier pour la transition énergétique
Le DPE collectif favorise une prise de conscience partagée au sein des copropriétés.
Il constitue un outil de pilotage pour limiter les charges, réduire l’empreinte carbone et renforcer la valeur patrimoniale des biens.
En anticipant cette réglementation, votre copropriété peut transformer une obligation légale en opportunité stratégique.