DPE E en location : les règles 2025 pour augmenter le loyer sans risque légal

Par Cyril KUHM le 14 décembre 2025 à 11:45

... lectures - Temps de lecture : 3 min

DPE E en location : les règles 2025 pour augmenter le loyer sans risque légal

Un logement classé DPE E reste louable et son loyer peut encore évoluer en 2025, mais les restrictions se rapprochent. Avant un possible gel futur, mieux vaut comprendre les règles actuelles et les travaux à engager pour éviter les mauvaises surprises.

Comprendre les règles actuelles pour un DPE E en location

Le cadre légal et ce que dit vraiment la loi en 2025

Un logement classé E n’est pas considéré comme une passoire énergétique. Vous pouvez donc continuer à le louer sans restriction particulière. Le gel des loyers actuel touche seulement les logements notés F et G, déjà soumis à une interdiction progressive de location.

La loi Climat et Résilience vise à réduire la consommation énergétique du parc immobilier. Elle prévoit des seuils de décence basés sur le DPE. Plus un logement est énergivore, plus les règles deviennent strictes. Les biens E restent acceptés, mais ils sont clairement dans le viseur des prochaines évolutions législatives.

Voir aussi  Faut-il acheter maintenant en banlieue parisienne ? Les prix reculent et les acheteurs reviennent

Différences entre DPE E et passoires énergétiques F/G

Les logements classés F et G subissent des contraintes immédiates : gel des loyers, interdiction de hausse à la relocation et impossibilité d’augmenter le loyer lors d’un renouvellement de bail. Ces mesures ne s’appliquent pas aux biens notés E.

La différence clé réside dans la performance énergétique. Un DPE E présente un niveau intermédiaire : consommations élevées mais encore conformes à la décence. Cette position permet une marge de manœuvre pour le propriétaire, mais annonce aussi un risque futur de classification défavorable.

Pour sécuriser votre mise en location, il est utile d’anticiper. Une amélioration énergétique ciblée peut éviter de franchir des seuils critiques si les règles se durcissent, comme attendu à l’horizon 2034.

Peut-on augmenter le loyer d’un logement classé E ?

Augmentation annuelle, relocation, renouvellement de bail

Un logement classé E peut encore bénéficier d’une révision annuelle via l’IRL. Vous pouvez aussi ajuster le loyer lors d’une relocation ou d’un renouvellement, tant que les règles locales (zones tendues notamment) sont respectées. Aucun gel spécifique ne s’applique aujourd’hui à cette catégorie.

Voir aussi  Réformes immobilières en Chine : les mesures clés pour relancer un secteur en difficulté en 2024

La situation contraste avec les passoires énergétiques F et G, soumises à un gel strict. Pour les biens E, la liberté demeure, mais elle doit s’exercer avec prudence. Les locataires sont de plus en plus sensibles au coût énergétique, ce qui influence leur capacité à accepter une hausse.

Vers un durcissement futur : ce qu’anticipent les propriétaires

La loi prévoit une interdiction de location des logements E à partir de 2034. Même si aucune mesure de gel n’est en place, cette échéance annonce un futur plus strict. Les pouvoirs publics pourraient étendre les restrictions déjà appliquées aux classes F et G.

De nombreux propriétaires anticipent cette transition. Stabiliser le DPE ou viser une classe supérieure limite les risques. Une stratégie proactive assure une location pérenne et réduit la dépendance aux réglementations à venir, souvent difficiles à prévoir à long terme.

En résumé, l’augmentation du loyer reste possible en 2025, mais l’environnement réglementaire évolue rapidement. Mieux vaut intégrer ces mutations dans la gestion de votre bien.

Comment éviter le gel des loyers en améliorant un DPE E ?

Travaux prioritaires pour faire remonter une étiquette E

Un DPE E peut évoluer rapidement grâce à quelques actions ciblées. L’isolation est souvent le chantier le plus rentable : combles, murs ou planchers apportent un gain énergétique immédiat. Le remplacement des anciennes menuiseries par un double vitrage performant améliore aussi le confort et réduit les déperditions.

Voir aussi  Que faire pour éviter une nouvelle chute des ventes immobilières en 2024 ?

Le système de chauffage joue un rôle clé. Remplacer une chaudière ancienne par un équipement plus efficient, ou installer une pompe à chaleur, permet d’élever clairement la performance globale. Une ventilation adaptée, notamment une VMC double flux, limite l’humidité et stabilise les consommations.

Un audit énergétique reste l’outil le plus fiable pour définir la bonne stratégie. Il propose des scénarios de travaux avec coûts estimés, aides disponibles et progression DPE attendue. Ce diagnostic permet de choisir des interventions réellement efficaces.

Peut-on demander au locataire de quitter le logement pour travaux ?

La loi n’autorise pas à donner congé pour rénovation. Vous ne pouvez demander un départ que pour vente, reprise ou motif sérieux et légitime. Les travaux énergétiques n’entrent dans aucune de ces catégories. Le locataire peut donc rester en place pendant le chantier.

La plupart des rénovations restent réalisables dans un logement occupé. Une bonne organisation permet de limiter l’impact sur l’occupant, tout en engageant les améliorations nécessaires. À la fin des travaux, un nouveau DPE viendra confirmer l’évolution du classement.

Investir maintenant sécurise votre location avant le durcissement prévu d’ici 2034. Vous conservez ainsi la liberté d’ajuster votre loyer sans craindre de nouvelles restrictions.