Votre logement est classé E au DPE ? En 2025, l’augmentation de loyer reste possible… pour l’instant. Entre gel ciblé des passoires F/G et interdiction de louer à venir pour les E, voici l’essentiel pour décider vite : travaux prioritaires, aides, et risques à anticiper.
Comprendre le classement DPE E en 2025
Rappel du rôle du DPE et de sa notation
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) évalue la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre d’un logement. Il attribue une note de A à G selon son efficacité. Les biens notés E affichent une performance moyenne, souvent liée à une isolation partielle ou un système de chauffage ancien.
Depuis 2021, le DPE est devenu opposable, ce qui signifie que ses résultats ont une valeur légale. Ils influencent directement le montant des loyers, les obligations du bailleur et la valeur du bien. Comprendre la notation E permet donc de mieux anticiper les futures contraintes légales.
Pourquoi un logement classé E n’est pas encore considéré comme une passoire thermique
Contrairement aux logements classés F ou G, les biens E ne sont pas encore soumis à des restrictions de location en 2025. Ils restent considérés comme habitables et décents selon la loi. Cependant, leur performance énergétique reste insuffisante au regard des ambitions climatiques nationales.
Cette catégorie intermédiaire représente aujourd’hui une large part du parc locatif français. Si elle échappe encore aux mesures de gel, elle pourrait prochainement être ciblée. Les propriétaires ont donc intérêt à anticiper dès maintenant les travaux de rénovation nécessaires.
Le gel des loyers et la situation des logements classés E
Les règles actuelles en 2025 : F et G concernés
Depuis août 2022, la loi Climat et Résilience impose un gel des loyers pour les logements classés F et G. Les propriétaires de ces biens ne peuvent plus augmenter leur loyer, ni lors d’une relocation, ni lors du renouvellement du bail, tant que le logement conserve ce classement.
Les logements E restent exclus de cette mesure en 2025. Les bailleurs peuvent donc encore appliquer une révision selon l’IRL ou ajuster le loyer lors d’un changement de locataire. Toutefois, cette liberté demeure précaire, car le gouvernement vise une réduction rapide des émissions du parc résidentiel.
Pourquoi le DPE E pourrait être prochainement visé par des restrictions
La prochaine étape du calendrier législatif est déjà fixée : interdiction de louer les logements classés E à partir de 2034. Ce délai de neuf ans laisse une marge pour rénover, mais les pouvoirs publics envisagent d’étendre progressivement le gel des loyers à cette catégorie avant cette échéance.
Autrement dit, les biens classés E représentent la prochaine cible potentielle. Pour préserver la rentabilité locative, les propriétaires doivent anticiper les obligations à venir, d’autant que le coût des travaux risque d’augmenter avec la demande croissante en rénovation énergétique.
Comment anticiper un futur gel des loyers
Travaux prioritaires pour améliorer son DPE
Pour éviter toute restriction future, la meilleure stratégie reste d’améliorer le classement énergétique. Les actions les plus efficaces concernent l’isolation thermique (murs, combles, planchers) et le remplacement des menuiseries. Ces interventions réduisent immédiatement la consommation d’énergie et améliorent la note DPE.
Le changement du système de chauffage est également essentiel. Passer d’un ancien radiateur électrique à une pompe à chaleur ou à une chaudière à condensation permet de gagner plusieurs lettres. Enfin, l’installation d’une ventilation performante optimise le confort intérieur tout en limitant les pertes de chaleur.
Aides financières disponibles pour les propriétaires
Plusieurs dispositifs soutiennent les bailleurs dans leurs projets de rénovation. MaPrimeRénov’ finance une partie des travaux, selon les revenus et le gain énergétique obtenu. Les Certificats d’économie d’énergie (CEE) complètent souvent ce financement. Pour les investisseurs, le déficit foncier reste un levier fiscal efficace.
Avant d’engager les chantiers, un audit énergétique par un professionnel certifié permet de hiérarchiser les travaux et d’estimer le coût réel. Mieux vaut agir dès maintenant : en cas de durcissement législatif, seuls les propriétaires déjà engagés dans une rénovation pourront préserver la valeur locative de leur bien.