La réforme du DPE 2026 pourrait bien rebattre les cartes du marché immobilier. En ajustant le mode de calcul, le gouvernement promet une meilleure note énergétique pour les logements chauffés à l’électricité — sans même engager de travaux. Une évolution majeure pour les propriétaires et bailleurs.
Un nouveau calcul plus favorable au chauffage électrique
Le coefficient de conversion expliqué simplement
Jusqu’à présent, le DPE désavantageait les logements chauffés à l’électricité. En cause : un coefficient de conversion fixé à 2,3, contre 1 pour le gaz. Cela signifiait qu’un même kWh consommé en électricité « pesait » plus lourd sur la note énergétique. Résultat : de nombreux biens se retrouvaient classés F ou G, alors qu’ils émettent moins de CO₂.
En 2026, ce coefficient passera à 1,9. Ce changement technique, validé par arrêté ministériel, représente une baisse de 17 %. Pour les propriétaires, cela se traduit concrètement par une meilleure étiquette énergétique, parfois d’une demi-classe, sans aucun investissement.
Pourquoi cette réforme avantage les logements électriques
La réforme vise à refléter plus fidèlement la réalité du mix énergétique français, largement décarboné grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables. Les logements équipés de radiateurs électriques performants ou de pompes à chaleur verront leur score s’améliorer, tandis que ceux utilisant du fioul ou du gaz resteront davantage pénalisés.
Cette évolution pourrait encourager la transition énergétique vers des modes de chauffage plus propres. En valorisant les logements électriques, le gouvernement espère également dynamiser le marché de la rénovation énergétique et rassurer les propriétaires face aux interdictions de location à venir.
850 000 logements sortiront du statut de passoire thermique
Quels biens sont concernés par la revalorisation du DPE
Selon les estimations du ministère du Logement, environ 850 000 logements verront leur étiquette DPE s’améliorer dès l’entrée en vigueur de la réforme. Ce sont principalement des appartements anciens chauffés à l’électricité, souvent pénalisés par l’ancien mode de calcul. Avec la révision du coefficient, beaucoup d’entre eux basculeront d’une note F ou G vers une note E, voire D.
Cette correction statistique ne nécessite aucun travaux. Elle permet simplement d’aligner la performance énergétique réelle des logements sur leur empreinte carbone. De quoi redonner de la valeur à de nombreux biens dépréciés par leur classement énergétique.
Les impacts sur la location et la revente
Sortir du statut de passoire thermique représente un véritable tournant pour les propriétaires bailleurs. Les logements mieux notés peuvent à nouveau voir leurs loyers réévalués, tandis que les biens classés G resteront soumis à l’interdiction de location. Sur le marché de la revente, une meilleure note DPE peut aussi augmenter le prix de vente de 5 à 10 % selon les secteurs.
Les agences immobilières anticipent déjà une hausse des mises en vente pour les logements électriques revalorisés. Pour beaucoup de propriétaires, cette réforme constitue une opportunité de réévaluer leur patrimoine et d’attirer de nouveaux acheteurs.
Comment encore améliorer sa note DPE en 2026
Travaux prioritaires pour gagner des classes
Si la réforme DPE 2026 apporte un coup de pouce automatique, certains travaux restent essentiels pour franchir un cap supplémentaire. Remplacer une chaudière au fioul par une pompe à chaleur figure parmi les solutions les plus efficaces. Elle réduit les émissions de CO₂ et la consommation d’énergie primaire.
Autre levier : améliorer l’isolation des combles, des murs ou du plancher. Ces travaux limitent les pertes de chaleur et permettent d’atteindre rapidement une meilleure classe énergétique. Enfin, le remplacement des anciennes fenêtres par du double ou triple vitrage reste un investissement rentable à moyen terme.
Aides financières à mobiliser dès maintenant
Pour accompagner ces rénovations, plusieurs dispositifs existent. MaPrimeRénov’ reste la principale aide publique, ouverte à tous les propriétaires selon leurs revenus. L’éco-PTZ complète le financement avec un prêt à taux zéro, souvent combiné à des aides locales ou à des certificats d’économie d’énergie.
En cumulant ces dispositifs, il est possible de réduire significativement le coût des travaux. Résultat : un logement plus performant, une facture énergétique allégée et une valorisation immédiate du bien sur le marché. De quoi anticiper sereinement l’avenir du DPE après 2026.