Budget 2026 : APL gelées et restrictions renforcées pour les étudiants non-européens

Par Baptiste BIALEK le 09 décembre 2025 à 19:45

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Budget 2026 : APL gelées et restrictions renforcées pour les étudiants non-européens

Le gel des APL en 2026 et les nouvelles restrictions pour les étudiants étrangers risquent de modifier l’accès au logement étudiant. Voici l’essentiel à retenir avant les changements annoncés.

Gel des APL en 2026

Pourquoi le gouvernement maintient le gel

Le maintien du gel des APL en 2026 s’inscrit dans une logique d’économie budgétaire. Le gouvernement souhaite contenir la dépense publique tout en évitant une hausse immédiate des aides. Cette décision intervient après plusieurs années de réformes ayant déjà réduit le montant moyen perçu.

Pour les bénéficiaires, ce gel signifie qu’aucune revalorisation ne viendra compenser l’inflation. Le pouvoir d’achat des locataires risque donc d’être impacté, en particulier pour les profils modestes et les jeunes actifs. Les associations rappellent que la pression sur les budgets logement reste forte.

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Impact pour les locataires et les bailleurs

Le gel pourrait accroître les difficultés de paiement pour certains foyers. Les situations d’impayés pourraient augmenter, notamment dans les zones tendues où les loyers progressent plus vite que les revenus. Les bailleurs privés redoutent une fragilisation de leurs locataires les plus précaires.

Plusieurs élus locaux estiment que les collectivités pourraient devoir absorber une partie des conséquences, faute de soutien suffisant. Ce contexte renforce les inquiétudes autour de la capacité des services publics à prendre en charge les situations urgentes.

Les étudiants étrangers davantage restreints

La règle des deux ans expliquée simplement

La future règle imposerait aux étudiants étrangers non-européens de prouver deux ans de résidence en France avant d’obtenir une aide au logement. Cette mesure vise à limiter l’accès immédiat aux allocations et à encadrer plus strictement les conditions d’éligibilité.

Concrètement, un étudiant arrivant pour la première année d’études ne pourrait plus compter sur une aide pour alléger son loyer. Cette exigence pourrait compliquer la recherche d’un logement, surtout dans les grandes villes universitaires réputées chères.

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Les critiques des sénateurs et enjeux sociaux

Plusieurs sénateurs dénoncent une mesure qu’ils jugent discriminante. Ils estiment qu’elle crée une inégalité de traitement et augmente la précarité d’un public déjà exposé à des difficultés financières.

Les opposants alertent aussi sur l’image de la France auprès des étudiants internationaux. Selon eux, la réforme pourrait réduire l’attractivité du pays et fragiliser certains établissements dépendant de ces profils pour maintenir leur dynamique.

Conséquences pour le marché du logement

Risques d’impayés et pression sur le Crous

Le gel des APL pourrait accroître le nombre d’impayés, notamment parmi les jeunes locataires dont les budgets sont déjà serrés. Sans revalorisation, la part du loyer dans les dépenses mensuelles augmente mécaniquement, créant un risque de fragilité accrue pour certains foyers.

Les Crous pourraient également faire face à une demande plus forte d’hébergements à loyers modérés. Les étudiants étrangers, particulièrement touchés par la nouvelle règle des deux ans, pourraient se tourner davantage vers ces logements publics, accentuant la pression sur un parc déjà saturé.

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Ce que les jeunes doivent anticiper en 2026

Les jeunes locataires devront anticiper l’absence d’ajustement des aides au logement. Il devient essentiel d’évaluer précisément le coût total de leur installation, en tenant compte de l’évolution probable des loyers dans les principaux pôles universitaires.

Les étudiants étrangers devront, eux, prévoir un financement personnel plus important pour leurs deux premières années en France. Cette adaptation budgétaire sera incontournable pour sécuriser un logement et éviter une situation de précarité dès leur arrivée.