Immobilier : la France classée 7e des pays de l’OCDE où les prix ont le plus augmenté

Par Nicolas Augé le 11 octobre 2021 à 10:15
Mis à jour le 07 mai 2024 à 15:23

... lectures - Temps de lecture : 3 min

Une étude commandée par un courtier britannique a mis en avant les pays de l’Organisation de coopération et de développement économique dans lesquels le prix moyen de l’immobilier a le plus augmenté entre 2010 et 2020. Parmi eux la France, classée 7e sur 55 et où le mètre carré est passé de 4,047 euros à 8,113.

Le marché immobilier change de morphologie

À la fin mai 2021, le volume des ventes de logements anciens en cumul sur les douze derniers mois atteignait un niveau record de 1 130 000 transactions. Une tendance qui se confirme puisque si les transactions augmentent, c’est au profit de la gentrification. Un phénomène largement amplifié par les confinements à répétition et qui ont conduit les acheteurs à bouder les grandes métropoles françaises au profit des petites et moyennes villes. Et si les achats immobiliers augmentent, les souscriptions aux assurances suivent cette voie, elles aussi. Car s’il est important pour les acheteurs d’assurer leurs arrières en cas de problème ou de litige, il est également nécessaire pour les professionnels de l’immobilier, toujours plus nombreux, de souscrire à une assurance agent immobilier.

Un engouement pour l’ancien

Le phénomène de gentrification a permis à certains biens, comme l’ancien, de devenir prisé notamment autour des grandes métropoles comme Paris ou Lyon. Nombreux sont les Lyonnais qui ont décidé d’investir dans des villes de moins de 3 500 habitants et dans des départements limitrophes au Rhône. Cette déconnexion à l’urbanité résulte d’une envie grandissante de verdure et d’une démocratisation du télétravail dû la crise sanitaire. Elle est également motivée par un foncier bâti qui reste peu coûteux en comparaison aux grandes métropoles.

Un impact inégal sur les prix

Malgré un engouement marqué pour l’ancien, la hausse des prix de ce type de biens a décéléré, passant de +6,4% à +5,4% au premier trimestre 2021. Ceci est la conséquence d’un ralentissement sur le marché des appartements, tendance qui confirme que les acquéreurs tendent à privilégier l’achat de maisons. Mais cet enthousiasme marqué n’est pas sans créer des déséquilibres. En effet, la gentrification entraîne une hausse des prix dans les petites et moyennes villes. Le renouvellement de la composition sociale et démographique de ces espaces souvent ruraux entraîne des transformations sur les modes de vie et de consommation. En outre, les nouveaux arrivants emportent avec eux un pouvoir d’achat souvent plus élevé que celui des habitants déjà implantés, entraînant une hausse des prix. En Bretagne, par exemple, les biens à la vente se raréfient alors que les ventes se font en moyenne en trois semaines à Paris, où la forte pression des trimestres précédents semble se tarir. On constate d’ailleurs dans la capitale un effet plateau de la hausse des prix, accentuée par la chute des volumes. Ces derniers ont connu une baisse de 1,4% sur un an à la fin du premier trimestre 2021.

Des taux qui continuent leur baisse

En septembre 2021, les taux de prêts immobiliers étaient toujours favorables aux emprunteurs, une baisse d’en moyenne cinq centimes s’observant sur la majorité des prêts. Ainsi, le taux moyen sur 15 ans est passé de 0,90% à 0,85%. De même, une baisse des taux immobiliers est constatée pour ce mois de septembre. Le taux du marché le plus bas sur sept ans est enregistré à 0,21% contre 0,24% en août, quand le taux minimum sur 20 ans a chuté de quatre centimes, passant à 0,66%. La conjoncture actuelle est donc propice à l’emprunt et après des mois d’épargne, les Français montrent une réelle envie d’investir. Ceci dans l’objectif d’améliorer leur cadre de vie, mais aussi leur bien-être. Il est peut-être également temps de tenter une renégociation de son prêt en cours. Pour optimiser cette opération, il est notamment recommandé de faire racheter son crédit par un autre établissement de prêt.