Immobilier locatif : pourquoi les villes universitaires attirent de plus en plus d’investisseurs

Par Baptiste BIALEK le 24 juin 2025 à 07:00
Mis à jour le 24 juin 2025 à 14:56

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Immobilier locatif : pourquoi les villes universitaires attirent de plus en plus d’investisseurs

L’attractivité des villes universitaires françaises ne cesse de croître, et avec l’explosion récente des loyers étudiants, la question se pose pour de nombreux investisseurs : où placer son argent pour louer à une population jeune, stable et toujours en demande ? Alors que les prix immobiliers stagnent ou augmentent lentement dans certaines régions, les loyers affichent parfois des hausses bien plus dynamiques. Ce phénomène crée de nouvelles perspectives, notamment pour celles et ceux qui souhaitent s’engager dans l’immobilier locatif à destination des étudiants. Analyse détaillée de ces nouveaux terrains favorables à l’investissement.

Pourquoi cibler les villes étudiantes pour un investissement locatif ?

Les cités universitaires disposent d’un atout fondamental : une demande de logements presque inépuisable, portée par des milliers d’étudiants chaque année.

Même quand le marché immobilier global rencontre quelques secousses, la location étudiante affiche généralement une stabilité remarquable.

Entre rotation naturelle des locataires – diplômés cédant la place aux nouveaux arrivants – et besoins spécifiques (studios ou petites surfaces), ces villes offrent un écosystème unique qui rassure souvent les bailleurs.

D’autant qu’à l’heure actuelle, les loyers moyens consacrés au logement étudiant atteignent des niveaux rarement vus auparavant.

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Cette tendance, couplée à une hausse modérée voire stagnante des prix immobiliers, dessine une fenêtre idéale pour viser la rentabilité sans supporter un ticket d’entrée excessif.

  • Demande continue alimentée par les inscriptions annuelles
  • Besoins précis en petits logements, idéal pour maximiser le rendement
  • Rotation prévisible permettant une gestion optimisée du locataire
  • Contexte fiscal favorable sous certaines conditions (régimes microfoncier, Censi-Bouvard, LMNP…)

Trois destinations prisées où la rentabilité s’envole

Certaines métropoles moyennes se distinguent particulièrement ces dernières années, associant faible coût au mètre carré et forte progression des loyers.

Ces villes, longtemps restées dans l’ombre des grands pôles régionaux, affichent aujourd’hui des marchés très convoités.

Elles séduisent investisseurs débutants comme aguerris désireux de miser sur la pierre avec un risque limité et un retour réel sur investissement.

Ce regain d’intérêt pour les villes étudiantes de taille moyenne s’explique aussi par un équilibre entre accessibilité financière et vitalité universitaire.

Pour tout investisseur, ce sont des destinations à scruter de près.

Chambéry : équilibre entre dynamisme universitaire et rendement contrôlé

Installée au cœur des Alpes, Chambéry doit sa vigueur à une vie étudiante active et à un tissu économique solide.

Sur place, l’évolution parallèle des prix de vente et des loyers garantit aux investisseurs un cadre rassurant.

Si la valeur du mètre carré progresse régulièrement mais sans flambée, les loyers suivent une trajectoire ascensionnelle encore plus marquée depuis une décennie.

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Ainsi, mettre la main sur un studio à Chambéry permet de tabler sur une rentabilité maîtrisée, tout en profitant d’une demande constante portée par les établissements supérieurs locaux.

Ce cocktail a de quoi séduire celles et ceux refusant les marchés trop volatils ou surexploités. La ville propose ainsi une alternative stable face aux grandes capitales régionales parfois saturées.

Saint-Étienne : prix d’achat accessibles et tension locative accrue

Pour celles et ceux qui recherchent avant tout un investissement accessible, Saint-Étienne offre un environnement favorable pour se lancer.

La présence d’écoles reconnues intensifie la pression sur le secteur locatif.

Or, le coût d’acquisition reste parmi les plus abordables de France pour une ville de cette taille, ce qui démultiplie la marge de manœuvre pour optimiser le rendement brut.

Les revenus issus des loyers apparaissent ainsi particulièrement avantageux si on rapporte le montant investi au flux locatif généré.

Une dynamique rendue possible par la combinaison rare de faibles prix immobiliers, d’une vitalité urbaine retrouvée et d’un besoin permanent de logements étudiants confortables.

Mulhouse : petite surface à bas coût pour forte rentabilité

Moins sous le feu des projecteurs, Mulhouse tire néanmoins son épingle du jeu grâce à deux critères phares : des prix de vente défiant toute concurrence et une montée régulière des loyers étudiants.

Même avec une croissance modérée des loyers, le différentiel avec la mensualité d’un emprunt classique laisse envisager des marges appréciables dès la première mise en location.

À titre d’exemple, acheter un studio étudiant dans cette ville peut coûter bien moins de 50 000 euros, soit une mensualité de crédit inférieure au loyer pratiqué.

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Cette mécanique offre à l’investisseur un rendement attractif, évitant la prise de risque excessive liée à un crédit lourd ou une vacance locative prolongée.

Quels sont les points forts de l’investissement dans le logement étudiant ?

L’appétence pour les studios et T1 dans les villes universitaires se traduit par plusieurs avantages concrets pour les propriétaires-bailleurs.

Outre la perspective d’une valeur patrimoniale préservée ou en hausse, le turnover saisonnier simplifie souvent la gestion prévisionnelle et laisse la porte ouverte à l’ajustement régulier des loyers dans le respect de la législation.

Du côté des dispositifs fiscaux, certains investisseurs peuvent bénéficier de mesures facilitant l’amortissement des charges, ou maximisant les abattements selon leur statut (location meublée non professionnelle, micro-foncier, etc.).

Cela vient renforcer encore la rentabilité du projet, tout en assurant un cadre réglementaire précis.

  • Loyers peu exposés aux fluctuations majeures du marché immobilier traditionnel
  • Facilités de gestion grâce au roulement annuel des locataires
  • Possibilité d’optimiser la fiscalité en sélectionnant le bon régime
  • Pérennité de la demande à long terme

Comment maximiser les chances de réussite d’un achat locatif étudiant ?

Un investissement réussi passe d’abord par une analyse fine du marché local.

S’informer sur le nombre d’étudiants présents, la réputation des universités et la part déjà occupée par le parc privé aide à choisir le quartier ou le type de bien pertinent.

Étudier la tension locative réelle, les évolutions de loyers constatées durant plusieurs années et la tendance des prix constitue également un filtre incontournable pour éviter les déconvenues.

Enfin, il convient de soigner l’expérience locataire.

Un studio bien équipé, propre, fonctionnel et proche des transports accroîtra naturellement la fidélité des étudiants et limitera la vacance, facteur clé dans la rentabilité durable d’un bien dédié à ce public exigeant.