La pandémie est-elle un allié de l’investissement immobilier ?

Par Nicolas Augé le 26 mars 2021 à 12:19
Mis à jour le 07 mai 2024 à 15:23

... lectures - Temps de lecture : 3 min

La crise causée par le coronavirus a ébranlé de nombreuses croyances. Cependant, il ne semble pas que ce soit le cas, en ce qui concerne l’immobilier comme valeur sûre d’investissement.  En effet, selon une étude de Se Loger, 54 % des acheteurs sont encore convaincus que d’investir dans la pierre demeure une solution sécuritaire. Voici la situation post-COVID-19, sur l’investissement immobilier en France.

Des acquéreurs confiants de la solidité du marché

À la sortie du premier confinement, les spécialistes du marché immobilier ne savaient pas à quoi s’attendre. Certains s’inquiétaient d’une chute, alors que d’autres imaginaient un ralentissement des transactions. Le résultat fut que le nombre de biens en vente a diminué légèrement, mais les acheteurs n’ont pas cessé de croire que d’investir dans l’immobilier est un placement sûr et efficace. On peut même affirmer que l’effet fut positif, alors que le 54 % des acheteurs affichent une confiance renforcée face au marché, et ce chiffre augmente jusqu’à 73 %, lorsqu’il s’agit des investisseurs locatifs. La croyance, dans le milieu, est que la crise a aidé le secteur immobilier, et non l’inverse. Cela semble se prouver, lorsque l’on regarde de plus près les chiffres sur les placements en France. À la question « quel placement est le plus attractif ? », selon les investisseurs, 86 % d’entre eux ont répondu l’immobilier. C’est une augmentation de 8 % par rapport à novembre dernier. En second rang, viennent les placements boursiers (6 %), où les produits dérivés, tels que les CDF (contrat de différence) et les ETF (fonds de placement) gagnent eux aussi en popularité auprès des investisseurs. Suivent l’assurance-vie (4 %), puis l’investissement dans une SCPI (2 %). En tout, ce sont 14 % des investisseurs qui ont choisi de transférer des investissements autres qu’immobiliers vers celui-ci.

Des variations extrêmes sur le marché

Un des effets les plus visibles que la crise du coronavirus a eu sur les marchés est celui des fluctuations répétées. Cela s’explique facilement, par les périodes de confinements et de déconfinements. Alors que le marché s’est pratiquement mis à l’arrêt total, en mars 2020, il a explosé au mois de mai, lorsque la vie a temporairement repris son cours normal. La courbe des ventes a connu le même parcours, quelques mois plus tard, lorsqu’en novembre le gouvernement a annoncé un reconfinement général de la population. Puis, en janvier 2021, un nouveau boom du marché a eu lieu, suite au déconfinement. Finalement, l’année 2020 restera dans les annales de l’immobilier comme étant une des années où le marché aura atteint un de ses plus hauts sommets en termes de ventes. Mais les spécialistes insistent qu’il faudra porter attention au second semestre de 2021, afin de découvrir l’état réel du marché immobilier en France.

En attente de livraison

Un des problèmes de la crise sanitaire pour le marché immobilier est qu’il a ralenti et parfois même mis un frein à la construction des nouveaux projets. Cela a évidemment créé une inquiétude chez les acheteurs. Cependant, la confiance demeure pour la majorité d’entre eux. En effet, 58 % des personnes qui attendent la livraison de leur bien immobilier se disent confiantes qu’elle aura bien lieu, dans un futur rapproché (6 mois). En revanche, 32 % se disent inquiets et incertains de la réalisation de leur futur bien. Les acheteurs d’appartements démontrent une confiance supérieure à ceux qui sont en attente d’une maison dans un ratio de 66 % versus 55 %. Ceux situés dans les grandes villes inquiètent le moins, puisque l’on note un taux de confiance de plus de 65 % en moyenne pour celles-ci ainsi que les moyennes. Dans le cas des achats voués à la location, tout semble presque comme en temps normal, alors que 72 % se disent en confiance de voir la finalisation de leurs nouveaux biens.