Le marché immobilier Nantais est-il en pleine transformation ?

Par Nicolas Augé le 12 septembre 2023 à 07:58
Mis à jour le 07 mai 2024 à 15:23

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Vue panoramique de la ville de Nantes

Dans la cité des Ducs, une tendance notable secoue le marché immobilier : les acheteurs ont pris le contrôle. Autrefois, les biens se vendaient au prix affiché en un clin d’oeil, mais désormais, la donne a changé. Les taux de crédit en hausse et une offre croissante ont fait pencher le pouvoir du côté des acheteurs, les forçant à négocier les prix, même pour les propriétés rares. Dans cet article, nous explorons les rouages de ce marché en mutation, de la baisse des prix aux quartiers résilients, en passant par les biens sans défaut. Au sommaire :

Le marché en pleine mutation

Au coeur de la cité corsaire, le marché immobilier de Nantes connaît un changement significatif. Autrefois, il était courant de vendre des propriétés au prix souhaité dès la première visite. Cependant, la situation actuelle est très différente. Les acheteurs ont gagné en influence, prenant leur temps pour réévaluer et négocier les prix. Même les biens nécessitant des rénovations importantes voient leurs prix baisser, parfois jusqu’à 15%. Par exemple, une maison de 110 mètres carrés à Sainte-Anne, nécessitant des travaux, a été vendue à 510 000 euros, bien en dessous des 575 000 euros demandés il y a un an.

Impact des taux de crédit et des travaux à faire

L’augmentation des taux de crédit a renforcé l’attentisme chez les acheteurs, entraînant une hausse du nombre de biens en vente. Cette situation a un impact significatif sur les prix, en particulier pour les logements présentant des défauts ou nécessitant des travaux, qui ont vu leur valeur chuter de 5% à 15%. Les vendeurs ont parfois du mal à accepter cette réalité, comme en témoigne une maison à Chantenay, vendue pour 410 000 euros après un an d’attente, soit 60 000 euros de moins que le prix initial souhaité.

Les biens de qualité résistent

Les négociations sont moins tendues pour les biens de haute qualité. Par exemple, un duplex de 90 mètres carrés à Saint-Donatien, avec terrasse et vue dégagée, est parti à seulement 2% de réduction par rapport au prix affiché. Les acheteurs accordent désormais de l’importance aux espaces extérieurs et aux performances énergétiques. Les habitations bien situées et sans défaut résistent mieux à la baisse des prix.

Des variations par quartier

Le marché immobilier nantais n’est pas uniforme, et les variations de prix sont perceptibles d’un quartier à l’autre. Par exemple, dans le quartier résidentiel de Longchamp, la baisse des prix est moins prononcée qu’en centre-ville. Les maisons de ville d’une superficie de 130 mètres carrés se négocient entre 500 000 et 650 000 euros. Cependant, le secteur haut de gamme n’échappe pas aux demandes de réduction, comme en témoigne une maison sur le Boulevard des Américains, vendue avec une réduction de 30 000 euros.

Evolution du prix moyen du mètre carré dans les quartiers de Nantes

Quartier de Nantes Prix m2 moyen appartement (comparaison avec avril) Prix m2 moyen maison (comparaison avec avril)
Doulon / Bottière 3 348 euros (-2,39 %) 3 953 euros (-1,57 %)
Chantenay / Bellevue / Sainte Anne 3 434 euros (-3,29 %) 4 567 euros (-0,91 %)
Quartiers Nord 3 469 euros (-2,03 %) 3 830 euros (-1,29 %)
Nantes Erdre 3 576 euros (-2,45 %) 3 965 euros (-1,56 %)
Ile de Nantes 3 880 euros (-3,51 %) 4 575 euros (+0,15 %)
Breil / Barberie 3 838 euros (-2,96 %) 4 997 euros (-0,74 %)
Dervallières / Zola 3 883 euros (-3,38 %) 4 914 euros (-0,45 %)
Saint Donatien / Malakoff 3 903 euros (-3,13 %) 5 038 euros (-1,51 %)
Hauts Pavés / Saint Félix 4 435 euros (-3,23 %) 5 751 euros (-1,03 %)
Centre Ville 4 588 euros (-3,75 %) 5 380 euros (-1,95 %)

Prix de l’immobilier par mètre carré en moyenne dans les quartiers de Nantes

Comme vous pouvez le constater, les prix ont bien chuté depuis notre dernière vérification en avril dernier. Bref, le marché immobilier de Nantes est en pleine transformation, avec des acheteurs qui dictent les négociations et des prix en baisse, en particulier pour les biens nécessitant des rénovations. Les biens de haute qualité résistent à cette tendance, et les variations de prix varient d’un quartier à l’autre. Les acheteurs à la recherche d’un cadre de vie verdoyant peuvent trouver des options intéressantes en dehors du centre-ville.