Le contexte actuel est loin d’être rose à Lyon, avec par exemple des voitures incendiées suite à l’allocution d’Emmanuel Macron en avril dernier [source lyoncapitale.fr]. Côté marché immobilier, l’heure est également à la soupe à la grimace pour les propriétaires. En effet, selon les notaires de la région lyonnaise, la baisse des prix de l’immobilier va se poursuivre dans les mois à venir. Cette tendance s’explique par une diminution des ventes et des volumes de crédits immobiliers octroyés. Les quartiers les plus cotés sont les premiers à ressentir cette baisse, mais le marché immobilier lyonnais reste solide grâce à la demande de logements et au dynamisme économique de la région. Au sommaire :
- Le volume de ventes de logements est en baisse
- Doit-on s’attendre à une baisse soudaine et drastique ?
- Les quartiers réputés sont les premiers à subir cette chute
- Les prévisions pour l’année en cours
- L’avenir du marché immobilier lyonnais
Le volume de ventes de logements est en baisse
Selon les notaires de la région, la baisse des volumes de ventes observée depuis l’automne 2022 se poursuit. Dans le Rhône, bien que le mois de mars ait été plus dynamique, les volumes de vente ne retrouvent pas le niveau de l’an dernier à la même période. Les transactions immobilières dans l’ancien ont reculé de près de 7% pour les appartements et de 14% pour les maisons. Dans le neuf, la chute des ventes est encore plus marquée, avec seulement 444 appartements neufs vendus dans la métropole de Lyon, soit une baisse de 43% par rapport au premier trimestre 2022.
Doit-on s’attendre à une baisse soudaine et drastique ?
Selon Me Pierre Bazaille, notaire à Givors et responsable des chiffres immobiliers du notariat en Rhône-Alpes, la baisse des volumes de ventes préfigure la baisse des prix prévue pour 2023. Après des années de hausse, la valeur de l’immobilier à Lyon a cessé de progresser et commence à baisser. L’ampleur de cette chute reste toutefois incertaine. Selon les spécialistes du marché immobilier lyonnais, deux scénarios sont envisageables :
Dans les deux cas, les prix de l’immobilier baisseront à Lyon, mais le marché local devrait se montrer plus résilient grâce au dynamisme économique de la région.
Les quartiers réputés sont les premiers à subir cette chute
Selon les statistiques des notaires, les quartiers les plus cotés connaissent les plus fortes baisses de prix pour le moment. Par exemple, les Brotteaux (Lyon 6e) ont enregistré une baisse de 3,6%, la Croix Rousse (Lyon 4e) de 3,4%, Préfecture (Lyon 3e) de 4%, et Part-Dieu (Lyon 3e) de 4%. Ces quartiers ont atteint un plafond de prix et sont les premiers à voir la hausse des prix s’arrêter. Néanmoins, ils devraient également être plus résistants à long terme. Les quartiers moins cotés pourraient aussi connaître des baisses significatives, mais l’évolution future du marché immobilier reste à surveiller.
Les prévisions pour l’année en cours
Pour le 2ème semestre de l’année 2023, Me Pierre Bazaille table sur une baisse maximale des prix de l’immobilier de 5% à Lyon. Outre la diminution des volumes de ventes, plusieurs facteurs contribuent à la baisse des prix de l’immobilier à Lyon. Parmi eux, on compte la saturation de certains quartiers, le durcissement des conditions d’obtention de crédit, et une offre immobilière plus abondante dans certaines zones. Malgré cette baisse, le marché lyonnais reste solide en raison de la forte demande de logements et du dynamisme économique de la région. Les besoins en logements continuent d’être importants, ce qui devrait contribuer à la résilience du marché immobilier lyonnais.
L’avenir du marché immobilier lyonnais
Selon les notaires, les prix de l’immobilier à Lyon devraient continuer de baisser en 2023, avec une estimation maximale de -5%. Les volumes de ventes diminuent, et cette tendance entraîne une baisse des prix. Deux scénarios sont possibles, avec des variations dans l’ampleur de la baisse et la durée avant la reprise du marché. Les quartiers cotés sont les premiers à ressentir cette baisse, mais le marché immobilier lyonnais reste solide grâce à son dynamisme économique, et la demande de logements devrait contribuer à sa résilience à long terme.