Le mercredi 31 mars, le président de la République a annoncé de nouvelles restrictions sanitaires. L’intégralité du territoire est désormais confinée, mais de manière toujours allégée. Les écoles ont néanmoins été fermées. Dans le secteur de l’immobilier, en revanche, rien n’a changé. Les visites et les déménagements sont encore possibles, même dans une autre région.
Un secteur immobilier qui échappe à la crise
Le tour de vis annoncé par le gouvernement s’est avéré moins important que ce qu’en disaient les différents pronostics. Les habitants des régions déjà confinées depuis plus d’une semaine n’y verront d’ailleurs pas de grandes différences. Seuls les parents d’enfants désormais privés d’école ont accueilli la nouvelle de manière bien maussade. Dès le lendemain matin (jeudi 1er avril), le ministère de la Transition écologique a précisé que l’immobilier ne serait pas concerné par des mesures plus strictes. Ainsi, il reste possible de visiter un appartement et de déménager. Il est même possible de se déplacer d’une région à l’autre pour cela, à condition que cela concerne la résidence principale. Les agences ont applaudi la décision, notamment les professionnels de l’immobilier de luxe côte d’azur. Il faut dire que les Parisiens sont de plus en plus nombreux à vouloir partir vivre en province. Les offres les plus prestigieuses des plus belles régions de France ont donc largement gagné en popularité ces derniers mois. Un élan qu’il aurait été dommage de briser.
Un protocole sanitaire strict
Néanmoins, les agences immobilières et tout le secteur qu’elles représentent ne bénéficient pas d’un traitement privilégié. Depuis le 28 novembre 2020, elles ont l’obligation de mettre en place un protocole sanitaire très strict et de le respecter à la lettre. C’est uniquement à cette condition qu’elles ont obtenu et conservé le droit de faire visiter les biens. Ainsi, le protocole sanitaire impose une durée maximale de trente minutes à toutes les visites. Peu importe la taille du bien, la visite ne peut pas durer plus longtemps. Elle doit également se faire avec un seul client à la fois. Bien sûr, s’il s’agit d’un couple ou d’une famille, les clients peuvent être plus nombreux. Néanmoins, ils ne doivent pas visiter les lieux avec d’autres potentiels acheteurs. Notons également qu’il est obligatoire d’obtenir un accord écrit du propriétaire ou du locataire d’un bien occupé. Il est tout à fait possible pour eux de refuser que leur logement soit visité tant qu’ils l’habitent. Ni l’agence ni le propriétaire louant ne peuvent s’opposer à une telle décision de quelque manière que ce soit.
Les visites virtuelles ne rencontrent pas un grand succès
Pendant le premier confinement, les visites d’appartement avaient été totalement interdites sur tout le territoire français. Les déménagements étaient autorisés, mais à condition de ne pas pouvoir être différés. Résultat, les agences immobilières avaient mis en place des visites virtuelles de bien, soit grâce à des photos et des vidéos, soit par visioconférences organisées avec les occupants des lieux. Dans le protocole sanitaire strict que les agences immobilières ont accepté de respecter depuis le 28 novembre dernier, elles s’engagent également à favoriser au maximum les visites virtuelles. Cependant, ce type de visite ne rencontre pas un grand succès. Elles n’avaient d’ailleurs pas permis d’enrayer la chute considérable du nombre de ventes pendant le premier confinement. Dans les faits, les visites virtuelles sont donc toujours aussi peu populaires. Elles rendent difficile d’apprécier à sa juste valeur un bien et il est souvent impensable pour les acheteurs de s’engager sur un bien qu’ils n’ont jamais vu de leurs propres yeux. Heureusement, le protocole très strict appliqué sur tout le territoire depuis plus de quatre mois semble suffisamment efficace pour assurer la sécurité de tous.