En 2024, près de 21,1 % des résidences principales en France affichaient une classe E au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Ce document, essentiel lors de toute transaction immobilière, permet d’évaluer la consommation d’énergie d’un logement ainsi que son impact environnemental. Classés de A à G, les logements de classe E représentent un véritable enjeu : entre confort dégradé, facture élevée et futures restrictions légales, il devient urgent d’agir.
Pourquoi un DPE E pose problème
Un logement classé E consomme entre 251 et 330 kWh par mètre carré et génère entre 21 et 70 kg de CO2 par an et par mètre carré.
Cette consommation excessive se traduit par des factures d’énergie salées, une perte de confort thermique, et une empreinte carbone notable. Souvent, cela révèle aussi une isolation défaillante ou un système de chauffage obsolète, pouvant à terme fragiliser la structure même du logement.
Ce que dit la loi : les nouvelles obligations
Depuis 2021, le DPE est devenu juridiquement opposable. En cas d’erreur préjudiciable, l’acquéreur ou le locataire peut se retourner contre le propriétaire. Et surtout, à partir de 2025, les logements classés G seront interdits à la location, suivis par les F, puis les E à l’horizon 2034-2035.
En clair, si vous possédez un bien classé E, il est encore temps de réagir avant que sa mise en location ne devienne illégale.
Comment améliorer un logement de classe E
La première étape consiste à identifier les principales sources de déperdition thermique. Les maisons construites avant 1974 sans rénovation perdent jusqu’à 30 % de chaleur par la toiture, 25 % par les murs et 15 % par les fenêtres.
- Renforcer l’isolation : isolation du toit, des murs extérieurs, des planchers bas, et recours à des matériaux écologiques.
- Changer les menuiseries : opter pour des fenêtres double vitrage et remplacer les portes anciennes par des modèles plus performants.
- Optimiser la ventilation : installer une VMC (auto-réglable ou hygroréglable) permet de réguler l’humidité et d’améliorer la qualité de l’air.
Ces travaux, bien que coûteux, sont généralement éligibles à des aides financières de l’État ou des collectivités, notamment via MaPrimeRénov’.
Vers une valorisation du patrimoine et une transition verte
Rénover un logement classé E, c’est non seulement préserver sa valeur sur le marché immobilier, mais aussi améliorer le confort quotidien de ses occupants. Ces améliorations réduisent les dépenses énergétiques et permettent de s’inscrire dans une démarche responsable face aux enjeux climatiques.
En anticipant les obligations futures, les propriétaires se protègent de potentielles interdictions de louer et s’assurent un bien plus attractif. Un logement performant énergétiquement est aujourd’hui un véritable atout, tant sur le plan écologique qu’économique.