En Bretagne, certaines communes côtières affichent encore des prix immobiliers très élevés malgré la tendance baissière. Dans plusieurs villes, la moitié des ventes de maisons anciennes dépasse les 500 000 €, confirmant leur statut de marché sélectif et recherché.
Les communes bretonnes où les prix dépassent 500 000 €
La Trinité-sur-Mer et Carnac, le haut du classement
À La Trinité-sur-Mer, le prix médian atteint 635 000 €. Cela signifie que la moitié des maisons anciennes se vendent au-dessus de ce seuil. À Carnac, célèbre pour ses plages et ses alignements mégalithiques, la médiane s’élève à 600 000 €. Ces communes illustrent l’attractivité d’un littoral prisé, tourné vers la plaisance et le tourisme haut de gamme.
Ces niveaux témoignent d’un marché réservé à une clientèle fortunée. Les acheteurs recherchent avant tout un cadre exceptionnel et une valeur patrimoniale. Pour beaucoup, l’acquisition correspond davantage à une résidence secondaire qu’à une habitation principale.
Saint-Briac-sur-Mer et les autres villes du Morbihan
En Ille-et-Vilaine, Saint-Briac-sur-Mer se distingue avec un prix médian de 560 000 €. Cette station balnéaire attire une clientèle fidèle, séduite par son cachet et ses paysages marins.
Le Morbihan concentre à lui seul quatre autres communes au-dessus des 500 000 € : Arradon (533 500 €), Baden (516 000 €) et Arzon (512 500 €). Leur proximité avec le Golfe du Morbihan en fait des emplacements privilégiés, où la demande reste forte malgré le contexte économique.
Les écarts avec la moyenne régionale
Un prix médian breton à 227 500 €
À l’échelle de la Bretagne, le prix médian d’une maison ancienne est de 227 500 €. L’écart est donc considérable avec les communes littorales les plus recherchées, où les prix dépassent plus du double de la moyenne. Cet écart souligne le caractère très contrasté du marché immobilier breton, selon la localisation et l’attractivité touristique.
Les communes de l’intérieur affichent des prix bien plus accessibles, ce qui continue d’attirer des ménages locaux ou des acquéreurs en quête de résidences principales à budget maîtrisé. La diversité régionale se reflète ainsi dans les statistiques des notaires.
Des baisses marquées à Carnac et Baden
Malgré des prix élevés, certaines communes enregistrent des corrections notables. À Carnac, les prix ont reculé de 11,4 % en un an, tandis qu’à Baden, la baisse atteint 10,6 %. Ces chutes sont bien plus marquées que la moyenne bretonne, limitée à -1,1 %.
Ces ajustements traduisent une prudence accrue des acheteurs, face à un contexte de hausse des taux d’emprunt. Pour certains observateurs, ces replis peuvent représenter une opportunité d’investissement dans des secteurs autrefois jugés inaccessibles.
Les stations balnéaires de la Bretagne historique
La Baule et Pornichet, toujours très prisées
En Loire-Atlantique, La Baule et Pornichet figurent dans le cercle restreint des stations où les maisons anciennes se négocient à plus de 500 000 €. La Baule affiche un prix médian de 600 000 €, tandis que Pornichet atteint 529 500 €. Leur réputation de destinations balnéaires huppées explique cette stabilité.
Ces communes conservent une clientèle fidèle, composée de vacanciers réguliers et d’investisseurs recherchant un bien patrimonial sur la côte atlantique. Leur dynamisme touristique continue de soutenir la valeur de l’immobilier, malgré le contexte de ralentissement global.
Un marché sélectif tourné vers les résidences secondaires
Le profil des acheteurs dans ces stations reste très spécifique. Beaucoup acquièrent une résidence secondaire ou un bien destiné à la location saisonnière. Le marché est donc largement dominé par des projets de loisirs et de valorisation patrimoniale.
Dans ce contexte, l’accession à la propriété pour des ménages locaux demeure difficile. Les prix élevés restreignent fortement la demande locale, renforçant l’image de ces communes comme territoires sélectifs, centrés sur un immobilier de prestige.