Le réseau de Stéphane Plaza traverse une tempête inédite. Entre départs massifs, concurrence agressive et tensions internes, son empire immobilier se fissure. Une chute brutale qui interroge : comment en est-on arrivé là… et jusqu’où cela peut-il aller ?
Un réseau en crise profonde depuis la condamnation
Une perte massive de franchisés en deux ans
Le réseau de Stéphane Plaza s’est brutalement contracté après sa condamnation, perdant plus de la moitié de ses franchisés. De nombreux dirigeants d’agences ont préféré s’éloigner d’un nom devenu trop exposé, par crainte d’un impact commercial durable.
Cette fuite s’est accélérée lorsque les premières agences ont annoncé leur départ, entraînant un effet domino. Les franchisés ont souligné un climat d’incertitude, un manque de visibilité et une baisse de confiance des clients.
L’impact direct de son éviction par M6
L’exclusion de l’antenne par M6 a renforcé cette perte de confiance. Sans sa présence télévisée, pilier de sa notoriété, l’image du réseau s’est affaiblie. Plusieurs acteurs estiment que l’absence de visibilité médiatique a réduit l’attractivité commerciale.
Face à cette situation, certains franchisés ont cherché un modèle plus stable. Le retrait médiatique a été perçu comme un signal faible annonçant une potentielle chute durable du réseau.
Dans l’ensemble, l’écosystème subit une transformation rapide, marquée par des départs organisés et des stratégies de repositionnement.
Où sont partis les ex-franchisés
Sixième Avenue la porte de sortie créée par M6
Une partie des ex-franchisés a choisi de rejoindre Sixième Avenue, la marque lancée par M6 pour offrir une transition rapide. Ce choix a séduit ceux qui voulaient conserver un cadre connu tout en prenant leurs distances avec Stéphane Plaza.
Le mouvement a été massif dès les premières semaines. Beaucoup y ont vu une solution simple : un nouveau nom, mais un fonctionnement proche de ce qu’ils maîtrisent déjà. Le modèle se veut plus souple, avec une image jugée plus neutre et rassurante.
Pour certains, ce changement représentait une manière d’éviter les zones d’ombre tout en sécurisant leur activité.
Le grand siphonnage par L’Adresse Orpi et Arche
Les autres départs ont profité à plusieurs réseaux concurrents. L’Adresse a été la grande gagnante, attirant plus de soixante agences grâce à une stratégie d’intégration très active et un discours jugé plus coopératif.
Orpi et le groupe Arche ont également capté une grande partie des franchisés. Les promesses de soutien marketing et de solidité nationale ont convaincu des dirigeants en quête de stabilité.
Résultat : une redistribution rapide du marché qui a renforcé les concurrents tout en fragilisant le réseau Plaza restant.
Les tensions et menaces de procédures
Stéphane Plaza accuse des pratiques déloyales
La direction du réseau Plaza estime que certains concurrents ont mené un démarchage trop agressif auprès des franchisés. Plusieurs dirigeants affirment avoir reçu appels, courriers et visites répétées visant à les convaincre de quitter l’enseigne.
Ces pratiques sont jugées contraires à l’éthique commerciale par l’entourage de Stéphane Plaza. Le groupe envisage désormais des actions en justice pour faire reconnaître un démarchage massif visant à déstabiliser le réseau.
Cette situation alimente un climat de défiance entre les acteurs immobiliers et renforce la volonté de Plaza de reprendre la main.
Le rôle sensible de Cyril Parmentier
Parmi les points de tension, le cas de Cyril Parmentier concentre l’attention. Ancien directeur du développement du réseau, il occupe aujourd’hui un poste clé chez L’Adresse, l’un des concurrents ayant attiré de nombreux franchisés.
Pour Plaza, sa participation à l’expansion de L’Adresse auprès d’ex-franchisés soulève des interrogations. Certains y voient un conflit d’intérêts, voire une manœuvre organisée.
Une dizaine d’anciens franchisés ont été invités à la convention annuelle de L’Adresse, une initiative perçue comme une opération de charme. Un épisode qui a renforcé les crispations et pourrait peser dans un éventuel recours.
