Depuis la suppression totale de la taxe d’habitation sur les résidences principales, les résidences secondaires restent dans le viseur du fisc. En 2025, de nouvelles règles, majorations et obligations déclaratives s’appliquent aux propriétaires. Voici les points essentiels pour éviter toute mauvaise surprise.
Les nouveautés de la taxe d’habitation 2025
Le calendrier 2025 à connaître
Les avis d’imposition seront disponibles dès le 3 novembre 2025 pour les non-mensualisés et à partir du 17 novembre pour les autres. Les envois papier s’étaleront sur plusieurs semaines, avec une date limite de paiement fixée au 15 décembre 2025. En cas de prélèvement à l’échéance, celui-ci aura lieu le 29 décembre.
Les avis seront accessibles dans l’espace particulier du site impots.gouv.fr. Il est recommandé de vérifier régulièrement son compte afin d’éviter un oubli ou un retard de paiement, susceptible d’entraîner des pénalités.
Les contribuables concernés
Cette taxe s’applique à tout propriétaire, usufruitier ou locataire d’un logement meublé non principal. Les dépendances (garage, cave, studio annexe) sont aussi incluses. Même les locations saisonnières meublées peuvent être concernées, selon la durée d’occupation du bien.
Les contribuables doivent également effectuer une déclaration d’occupation sur le portail des impôts, avant le 1er juillet de chaque année, en cas de changement de situation (location, vacance, usage personnel, etc.).
Calcul et majoration : comment est fixé le montant ?
Base de calcul et valeur locative cadastrale
Le montant de la taxe d’habitation repose sur la valeur locative cadastrale du logement, réévaluée chaque année. Cette estimation correspond au loyer théorique que le bien pourrait générer. Les collectivités locales votent ensuite leur propre taux, ce qui explique les différences entre communes.
La valeur locative tient compte de plusieurs critères : superficie, confort, localisation, et équipements. Plus le logement est situé dans une zone attractive, plus le montant de la taxe sera élevé. Cette approche permet de refléter la « valeur d’usage » réelle du bien.
Majoration selon la commune
Certaines communes en tension immobilière ont la possibilité d’appliquer une majoration allant de 5 % à 60 % sur la part communale. C’est souvent le cas dans les zones touristiques où la demande locative est forte, comme sur le littoral ou dans les grandes villes.
Les propriétaires peuvent toutefois demander une exonération de cette surtaxe s’ils prouvent une contrainte indépendante de leur volonté : obligation professionnelle de résidence ailleurs, logement inhabitable, ou hébergement durable en établissement de soins.
Exonérations et démarches pour réduire sa taxe
Les cas d’exonération possibles
Certains contribuables peuvent être exonérés de la taxe d’habitation sur leur résidence secondaire. C’est le cas des personnes âgées hébergées durablement en maison de retraite ou en établissement de soins, qui conservent la jouissance de leur ancien logement.
Les meublés de tourisme et chambres d’hôtes situés dans les zones France ruralités revitalisation peuvent aussi bénéficier d’une exonération si la commune l’autorise. Enfin, les Français rentrant d’expatriation à la suite d’un rapatriement collectif peuvent obtenir un dégrèvement sur leur ancien domicile principal.
Les bons réflexes pour éviter les erreurs
Pour éviter tout redressement, pensez à mettre à jour chaque année la déclaration d’occupation dans la rubrique « Gérer mes biens immobiliers » de votre espace en ligne. Tout changement doit être signalé avant le 1er juillet pour être pris en compte sur l’année en cours.
En cas de doute, le service des impôts des particuliers de votre commune reste votre interlocuteur. Une simple vérification peut vous éviter une surtaxe, un trop-perçu ou une pénalité pour déclaration tardive.