Perchée depuis plus de cinquante ans à Maxéville, la tour panoramique de 95 mètres vit ses derniers mois. Construite en 1971, elle offrait une vue unique sur Nancy et servait de repère visuel à tout le quartier. Mais jugée trop énergivore et coûteuse à entretenir, elle sera démolie en 2026 pour laisser place à un projet plus moderne et durable. Pour de nombreux habitants, ce symbole de l’urbanisme des années 1970 emportera avec lui un morceau de mémoire collective.
Pourquoi la tour de Maxéville va disparaître
Un bâtiment devenu trop coûteux
Construite en 1971, la tour panoramique compte 31 étages et 109 logements. Mais son entretien est devenu un véritable fardeau pour l’Office Métropolitain de l’Habitat. Les charges atteignent près de 800 000 € par an, soit plus de 700 € mensuels par logement, un montant jugé insoutenable.
À ces dépenses s’ajoutent des contraintes techniques majeures. Le bâtiment contient de l’amiante, ce qui impose un désamiantage avant toute rénovation. Le coût estimé dépasse 80 000 € par logement, un investissement jugé irréaliste face aux objectifs écologiques actuels.
Des choix guidés par l’écologie
La tour ne correspond plus aux standards énergétiques modernes. Sa démolition, prévue à partir de mi-2026, s’inscrit dans une volonté de réduire l’empreinte énergétique du quartier. L’OMH préfère investir dans des logements plus performants et adaptés aux besoins des habitants.
Le site sera transformé après deux ans de travaux. À la place du bâtiment, des espaces verts et une esplanade viendront redessiner l’environnement, offrant aux riverains un cadre de vie plus agréable et durable.
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Relogement et adieux à un symbole
Les habitants accompagnés
L’OMH a lancé le relogement des occupants bien avant la démolition. Les séniors sont prioritaires, avec un premier ensemble de 20 logements déjà livré près de la tour. Pour les familles, 32 maisons neuves sont en construction dans le quartier afin d’assurer une transition sans rupture.
Cette stratégie vise à maintenir les liens de voisinage. Beaucoup d’habitants tenaient à rester dans leur secteur d’origine, malgré la fin annoncée de leur immeuble.
Une page d’histoire qui se tourne
Avant de disparaître, la tour fait l’objet de rendez-vous festifs. Le 27 septembre, des danseurs acrobatiques ont transformé sa façade en scène verticale, sous les yeux de près de 400 spectateurs. Les pompiers ont également participé avec une démonstration spectaculaire.
Jusqu’au 12 octobre, des visites guidées permettent encore de monter dans ce repère nancéien. Pour beaucoup, ces moments sont l’occasion de dire au revoir à un lieu qui fut à la fois phare urbain et symbole de toute une époque.
