À partir de 2026, le fonctionnement de MaPrimeRénov 2026 change profondément. Le dispositif se recentre sur les rénovations globales et ne financera plus certains gestes isolés comme auparavant. Comprendre ces évolutions est essentiel pour anticiper vos travaux et sécuriser vos aides.
MaPrimeRénov 2026 : ce qui change vraiment
Fin du monogeste pour l’isolation des murs et chaudières biomasse
L’isolation des murs par l’intérieur ou par l’extérieur, tout comme les chaudières biomasse, ne seront plus soutenues en monogeste. Ces travaux devront être intégrés dans un bouquet ou une rénovation d’ampleur pour obtenir un financement public.
Ce qui resterait éligible en geste unique (poêles, inserts)
Les poêles et inserts à bois demeureraient accessibles en monogeste. Cette exception vise à encourager des équipements moins coûteux et plus faciles à mettre en œuvre, mais sous réserve de confirmation dans les textes officiels.
Ces restrictions marquent une volonté claire : concentrer les budgets sur des rénovations globales et performantes. Si vous envisagiez uniquement une isolation de murs, il est conseillé d’élargir votre projet afin de conserver une aide significative.
Cette évolution peut représenter une contrainte, mais aussi une opportunité : combiner plusieurs travaux permet d’améliorer réellement la performance énergétique de votre logement et d’augmenter sa valeur sur le marché.
En anticipant ces nouvelles règles, vous évitez toute mauvaise surprise et sécurisez vos financements dans un contexte de plafonds et de critères d’accès plus stricts.
Rénovation d’ampleur : plafonds, ciblage DPE et priorités d’accès
Plafonds 30 000 € / 40 000 € et file d’attente
Le guichet dédié à la rénovation d’ampleur rouvre avec des limites précises : jusqu’à 30 000 € d’aides pour un gain de deux classes énergétiques, et 40 000 € pour trois classes ou plus. L’État a également fixé un plafond national de 13 000 dossiers acceptés d’ici la fin de l’année, ce qui instaure une file d’attente stricte.
Logements E-F-G, priorités très modestes / modestes
Les ménages dont le logement est classé E, F ou G au DPE sont ciblés en priorité. L’accès se fera par étapes : d’abord les foyers très modestes, puis les modestes, afin de garantir que les plus fragiles bénéficient rapidement de ce soutien.
La fin du bonus “sortie de passoire” confirme ce recentrage. Dorénavant, seules les rénovations globales apportant un saut de plusieurs classes énergétiques donneront droit aux montants maximaux.
Pour les foyers intermédiaires et supérieurs, les taux de financement sont revus à la baisse, ce qui rend la préparation du projet et le choix des travaux encore plus stratégiques.
Cette sélection plus stricte vise à maximiser l’impact écologique et social des fonds publics. En clair, les projets doivent prouver leur efficacité énergétique globale pour être acceptés.
Si vous prévoyez de déposer un dossier, il est essentiel de vous organiser rapidement. Plus tôt vous engagez les démarches, plus vous augmentez vos chances d’accéder aux enveloppes disponibles.
Réforme du DPE 2026 : impacts concrets sur votre éligibilité
Coefficient électricité : qui peut gagner une classe
La réforme du DPE prévue en 2026 modifie le calcul du coefficient électricité. Les logements chauffés uniquement à l’électricité pourront parfois gagner une classe sans réaliser de travaux. Un logement classé E pourrait ainsi passer en D automatiquement.
Stratégies : viser +2/+3 classes, conserver l’ancien et le DPE mis à jour
Si ce reclassement semble positif, il peut réduire vos droits aux aides, car seuls les logements en E, F ou G sont ciblés par la rénovation d’ampleur. Vous pourriez donc perdre l’éligibilité sans rien avoir changé dans votre logement.
À l’inverse, les logements au chauffage fossile (fioul, gaz) resteront globalement inchangés. Ces foyers conserveront leur accès à MaPrimeRénov pour les rénovations lourdes.
Un projet de pompe à chaleur ou d’isolation combinée permet plus facilement d’atteindre un gain de deux ou trois classes, objectif désormais incontournable pour toucher le plafond d’aide le plus élevé.
Il est conseillé de conserver deux versions de votre DPE : celle d’origine et celle recalculée avec la réforme. Cela vous permettra de justifier vos démarches administratives et de sécuriser vos demandes de subventions.
En résumé, la réforme du DPE 2026 peut être une opportunité ou un frein selon votre situation. Agir rapidement avant que votre logement ne bascule en D peut éviter la perte de financements importants.
