Ultima Capital : de Max-Hervé George à Ioannis Papalekas, l’ultra-luxe suisse continue son ascension

Par Cyril KUHM le 08 septembre 2025 à 16:26

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Ultima Capital : de Max-Hervé George à Ioannis Papalekas, l’ultra-luxe suisse continue son ascension

Dans un monde financier secoué par l’incertitude, l’immobilier de luxe trace sa route, imperturbable. Et au cœur de ce secteur, Ultima Capital vient de basculer dans une nouvelle ère. Fin 2024, le milliardaire grec Ioannis Papalekas, via son véhicule coté Yoda Plc, prend les commandes de l’opérateur suisse de l’ultra-luxe.

Un passage de témoin spectaculaire pour une maison fondée en 2016 par Max-Hervé George et Byron Baciocchi, deux entrepreneurs visionnaires qui ont bâti, en quelques années seulement, un portefeuille unique de propriétés parmi les plus exclusives d’Europe.

Des débuts fulgurants : Max-hervé George & Byron Baciocchi, les bâtisseurs

Dès ses premières années, Ultima Capital frappe fort : chalets à Gstaad, résidences à Crans-Montana, villas sur l’arc lémanique… Le groupe se hisse rapidement au sommet du marché helvétique.
En 2019, l’introduction au BX Swiss marque une étape décisive. Le succès est immédiat : les investisseurs institutionnels internationaux entrent au capital, confortant la stature du duo fondateur.

Ultima poursuit ensuite sa course en avant avec des trophy assets emblématiques :

  • Le Grand Jardin à Cannes,
  • l’immeuble historique Quai Wilson à Genève,
  • le chalet Chesery à Gstaad, bâti par le Prince Karim Aga Khan IV.

Toujours avec un levier mesuré (LTV < 45 %), signe d’une stratégie solide dans un univers où la démesure est la norme.

2023 : sortie en apothéose

Après avoir porté Ultima au-delà du milliard de francs suisses d’actifs, George et Baciocchi orchestrent leur sortie. En décembre 2023, ils cèdent leur participation à Global Hospitality Securities (GHS). L’opération, réalisée sous l’œil de J.P. Morgan et Baker McKenzie, valorise Ultima entre CHF 1,25 et 1,35 milliard.

Les fondateurs quittent alors la direction, laissant une entreprise surpuissante et convoitée.

2024 : l’ère Papalekas

Un an plus tard, Ioannis Papalekas entre en scène. Connu pour avoir façonné Globalworth en Europe de l’Est, l’homme d’affaires injecte via Yoda Plc :

  • EUR 530 millions d’actifs ultra-luxe (Grèce, Cyclades…),
  • plus de CHF 100 millions de cash frais.

Résultat : Yoda devient actionnaire majoritaire et imprime sa marque. Le pipeline s’élargit avec des développements en Grèce, alignés sur l’ADN d’Ultima, et une stratégie « all year round » qui marie Alpes et Méditerranée.

Cerise sur le gâteau : Yoda apporte son réseau de partenaires ultra sélectifs comme Nammos Village et le groupe LVMH, gages d’un positionnement global.

De Max-Hervé George à Papalekas : un relais de géants

En huit ans, Ultima Capital est passée du rêve de deux jeunes milliardaires suisses à une plateforme européenne de l’ultra-luxe sous pavillon grec.

  • Max-Hervé George et Byron Baciocchi ont écrit le premier chapitre, celui de la création et de la croissance explosive.
  • Ioannis Papalekas ouvre le second : consolidation, diversification et expansion internationale.

Un relais de géants qui confirme une évidence : dans l’ultra-luxe, la valeur refuge se conjugue avec vision et audace.