Jusqu’à 30% des foyers pourraient perdre le chèque énergie en 2025. Les associations alertent sur un dispositif fragilisé : automatisation imparfaite, budget réduit et précarité énergétique en hausse, au moment où les factures d’électricité restent élevées.
Pourquoi jusqu’à 30% des foyers pourraient perdre le chèque énergie ?
La nouvelle méthode d’attribution automatique
Le croisement entre revenus fiscaux et données des fournisseurs devait simplifier l’attribution du chèque énergie. Pourtant, cette automatisation laisse de côté une partie des ménages, notamment ceux dont les situations administratives sont complexes ou mal renseignées.
Les limites du croisement des données fiscales et énergétiques
Les fournisseurs transmettent les points de livraison, mais ces informations ne correspondent pas toujours au titulaire réel du contrat. Cette incohérence génère des exclusions involontaires, alors même que les critères n’ont pas changé.
L’impact sur les anciens bénéficiaires non identifiés
Les foyers jusque-là automatiquement reconnus ne le sont plus toujours. Sans démarche volontaire auprès du guichet dédié, ils risquent de passer à côté d’une aide essentielle pour faire face à des dépenses d’énergie élevées.
Les effets sur la précarité énergétique en France
Hausse des ménages en difficulté pour payer leurs factures
Selon les dernières données, davantage de foyers peinent à régler leurs factures d’électricité et de gaz. Cette hausse touche surtout les ménages modestes, déjà fragilisés par l’inflation et des prix de l’énergie durablement élevés.
Retards d’envoi et conséquences pour les foyers modestes
Le décalage de l’envoi du chèque énergie a accentué les difficultés de paiement. Certains foyers ont subi des coupures ou des réductions d’énergie, faute de disposer de l’aide au moment opportun.
Un budget 2026 revu à la baisse
La réduction envisagée des crédits alloués au dispositif pourrait priver encore plus de ménages d’un soutien déjà jugé insuffisant. Cette contraction budgétaire interroge alors que la précarité énergétique continue de progresser.
Quelles solutions demandent les associations ?
Rehausser les seuils d’éligibilité et le montant du chèque
Les associations demandent un relèvement des seuils pour inclure les foyers proches du seuil de pauvreté. Elles appellent aussi à augmenter un montant jugé insuffisant face au poids actuel des factures d’énergie.
Restaurer les crédits et simplifier les démarches
Elles réclament la restauration des crédits supprimés et une procédure plus lisible pour les ménages non identifiés automatiquement. L’objectif est d’éviter qu’un foyer éligible perde son droit faute d’informations.
Sensibiliser les ménages au guichet de réclamation
Comme peu de foyers ont utilisé le guichet dédié, les associations militent pour une meilleure communication. Une sensibilisation accrue permettrait d’atteindre les ménages oubliés et de corriger les erreurs du dispositif.