Marché immobilier 2024 : quelles prévisions pour la fin de l’année ?

Par Micheal Moulis le 08 octobre 2024 à 12:00

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Marché immobilier 2024 : quelles prévisions pour la fin de l’année ?

Le marché immobilier français traverse actuellement une période de turbulences marquée par une chute notable des prix, particulièrement dans l’immobilier ancien. La crise qui a débuté il y a deux ans continue d’influencer les tendances économiques et les comportements d’achat. Cet article explore les prévisions des experts et discute des implications potentielles pour ceux qui souhaitent acheter ou vendre un bien immobilier.

Pourquoi les prix de l’immobilier baissent-ils ?

Les deux dernières années ont apporté des changements significatifs au secteur immobilier, principalement en raison d’une série de crises financières et économiques.

Depuis 2022, les prix de l’immobilier ancien ont chuté de près de 12 %, créant ainsi diverses opportunités pour les acheteurs potentiels tout en posant des défis pour les vendeurs.

Cette chute des prix s’explique en partie par une correction nécessaire du marché. Les prix avaient atteint des sommets post-crise sanitaire, rendant l’accès à la propriété difficile pour nombre d’acquéreurs.

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Les acteurs du marché s’accordent à dire que cette baisse était indispensable pour redonner des marges de manœuvre aux acheteurs.

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Réactions des agences immobilières

Selon Charles Marinakis de Century 21 France, cette réduction des prix est une victoire majeure. Il a observé que les vendeurs étaient réticents à baisser leurs prix malgré la grave crise. Cependant, la pression du marché a finalement contraint une diminution.

De son côté, Yann Jéhanno de Laforêt anticipe également une baisse continue des prix, estimée entre 1 % et 3 % d’ici la fin de l’année. Laforêt a noté une moyenne de baisse de 4,5 % pour ses transactions sur les neuf premiers mois de 2024.

Évolution régionale des prix

La dynamique des prix varie considérablement selon les régions. En Île-de-France, une forte demande après la crise sanitaire avait fait bondir les prix de 15 % par rapport à 2019.

Bien que ces prix aient connu une chute de près de 9 %, ils continuent leur descente, restant encore élevés par rapport aux attentes des acquéreurs.

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À Paris, la situation est légèrement différente. Après une décroissance de 5,4 % sur les trois premiers trimestres de l’année, les experts sont réservés quant à une nouvelle baisse significative.

Jordan Frarier de Foncia Transaction exprime ses réserves, soulignant que de nombreuses transactions se retrouvent bloquées en raison du manque de flexibilité des vendeurs.

Impact des taux de crédit

Un autre facteur crucial affectant le marché immobilier est l’évolution des taux de crédit. De début 2022 à début 2024, les taux ont quadruplé, réduisant le pouvoir d’achat d’environ 20 %.

Malgré une récente baisse de 0,6 point, cette correction reste insuffisante pour solvabiliser pleinement les acquéreurs.

  • Fin 2024, les prix de l’immobilier ancien pourraient avoir chuté de 15 % en deux ans.
  • En Île-de-France, les prix sous la barre des 4 000 euros/m² semblent encore attirer plus d’acheteurs.
  • Paris affiche une situation mixte avec des baisses modérées attendues pour certaines transactions.
  • L’ajustement des taux de crédit reste un enjeu clé pour soutenir la demande.
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Potentiel de reprise ou poursuite de la baisse ?

Plusieurs experts pensent que le marché n’a pas encore atteint son point le plus bas. Charles Marinakis et Yann Jéhanno sont unanimes sur le fait que les vendeurs doivent faire preuve de plus de souplesse pour stimuler les transactions. Ils prévoient que les prix pourraient encore diminuer légèrement avant une stabilisation potentielle en 2025.

Quant à Jordan Frarier de Foncia Transaction, il fait valoir que la récente baisse des taux de crédit ne suffit pas à compenser la perte de pouvoir d’achat subie par les acquéreurs, suggérant qu’il faudra davantage de temps pour voir une véritable reprise.

Finalement, le marché immobilier français est dans une phase de transition majeure. Ceux qui cherchent à acheter pourraient bénéficier des conditions actuelles tant que les prix restent ajustés. Pour les vendeurs, il pourrait être bénéfique d’être proactif et flexible afin de faciliter les transactions pendant cette période d’incertitude.