Les secundo-accédants font leur retour sur le marché immobilier en 2025, portés par des taux de crédit plus stables que prévu. Apport issu de la revente, durées d’emprunt adaptées et solutions de financement spécifiques leur permettent de concrétiser plus sereinement un nouveau projet d’achat.
Taux de crédit immobilier en 2025 pour les secundo-accédants
Les taux moyens observés sur 15, 20 et 25 ans
En cette fin d’année 2025, les conditions de financement restent favorables pour les secundo-accédants. Le taux moyen constaté sur 20 ans s’établit autour de 3,12 %, un niveau plus bas que les prévisions formulées quelques mois plus tôt. Sur 15 ans, les emprunteurs les mieux positionnés peuvent accéder à des taux proches de 2,80 %, tandis que les financements sur 25 ans se négocient davantage au-delà de 3,30 %.
Dans la majorité des cas, les secundo-accédants privilégient des durées intermédiaires. Le prêt sur 20 ans reste le format le plus courant, car il permet de contenir le coût total du crédit tout en conservant des mensualités compatibles avec le niveau de revenus.
Profils favorisés et écarts selon les banques
Les banques accordent une attention particulière au profil global de l’emprunteur. Les secundo-accédants bénéficient souvent d’un apport personnel élevé, issu de la revente de leur premier bien, ce qui réduit significativement le risque pour l’établissement prêteur.
Les écarts de taux peuvent toutefois atteindre 0,30 point selon les réseaux bancaires et la qualité du dossier. Stabilité professionnelle, reste à vivre confortable et gestion saine des comptes restent déterminants pour obtenir les meilleures conditions.
Pourquoi les secundo-accédants empruntent dans de meilleures conditions
Apport issu de la revente et solidité financière
La revente du premier logement constitue un levier majeur pour les secundo-accédants. Cet apport permet de réduire le montant emprunté et d’améliorer mécaniquement le taux proposé par la banque. Dans de nombreux cas, l’apport représente plus de 20 % du prix du nouveau bien, un seuil particulièrement apprécié par les établissements prêteurs.
Cette solidité financière se traduit aussi par des revenus plus élevés que la moyenne. Les secundo-accédants disposent souvent de revenus mensuels confortables, parfois supérieurs à 6 000 euros pour les achats réalisés en couple, ce qui sécurise la capacité de remboursement sur la durée.
Âge, revenus et durée de prêt privilégiée
Avec un âge moyen autour de 40 ans, les secundo-accédants font des choix plus prudents en matière de durée d’emprunt. Ils privilégient des crédits de 15 à 20 ans afin d’éviter un remboursement au-delà de l’âge de départ à la retraite.
Ce positionnement entraîne des mensualités plus élevées, mais il rassure les banques sur la fin de vie du crédit. Cette approche contribue à l’obtention de conditions de financement plus avantageuses, malgré un contexte immobilier encore en phase d’ajustement.
Prêt relais et solutions pour acheter avant de vendre
Fonctionnement et taux du prêt relais en 2025
Le prêt relais reste un outil largement utilisé par les secundo-accédants souhaitant acheter un nouveau logement avant la revente de l’ancien. En 2025, près de 37 % d’entre eux y ont recours afin de sécuriser leur acquisition. La banque avance généralement jusqu’à 70 % de la valeur estimée du bien à vendre.
Ce type de financement s’accompagne toutefois d’un taux plus élevé que celui d’un crédit classique. Sur une durée maximale de 24 mois, les taux pratiqués se situent en moyenne autour de 3,50 %, ce qui impose une gestion rigoureuse du calendrier de vente.
Alternatives pour sécuriser son financement
D’autres montages peuvent être envisagés pour limiter le coût du crédit. Le prêt achat-revente permet de regrouper l’ensemble du financement en un seul crédit, tout en intégrant la vente future du bien actuel. Cette solution réduit l’exposition aux taux élevés du prêt relais.
La synchronisation précise des opérations d’achat et de vente reste également une stratégie efficace. Elle permet de bénéficier des meilleurs taux disponibles sur le marché, tout en limitant les périodes de double charge financière.