Les nouvelles données du DPE 2025 redessinent la carte énergétique des logements français. Entre recul des passoires thermiques et baisse annoncée du CEP, les impacts pour les propriétaires et bailleurs seront significatifs.
Répartition des étiquettes DPE en 2025
Les dernières statistiques du parc résidentiel
Les chiffres du DPE 2025 montrent une photographie précise du parc résidentiel. Ils révèlent une distribution marquée par une majorité de logements classés entre C et E. Cette répartition illustre une performance énergétique moyenne encore perfectible.
Les données confirment que 3,9 millions de logements sont toujours classés F ou G. Cette part reste importante malgré une tendance générale à l’amélioration du diagnostic. Le recul des passoires traduit surtout l’impact des réformes réglementaires.
Le volume total de résidences principales atteint près de 31 millions. Cette base large permet d’observer des disparités fortes selon le type d’occupation, le bâti et les zones géographiques. Les statistiques offrent un aperçu des progrès attendus dans les prochaines années.
Les classes D, C et E le trio dominant
La classe D demeure la catégorie la plus représentée. Elle concentre près d’un tiers des logements diagnostiqués. Ce niveau de performance est considéré comme intermédiaire, sans avantage énergétique particulier.
Les classes C et E suivent avec des parts significatives. La catégorie C regroupe de nombreux logements rénovés récemment. À l’inverse, la classe E rassemble des habitations proches du seuil de passoire thermique. Ces zones médianes constituent un enjeu pour les futurs programmes de rénovation.
Ces trois classes centrales structurent donc l’immense majorité du parc. Leur évolution dépendra directement des travaux réalisés et des futures obligations réglementaires. Leur progression annoncera la véritable montée en performance énergétique du pays.
Passoires énergétiques une baisse qui interroge
836.000 logements F et G en moins depuis 2023
Depuis 2023, la France enregistre une diminution notable des passoires thermiques. Cette évolution représente un recul de 836 000 logements F et G. Les chiffres témoignent d’un mouvement structurel influencé par plusieurs facteurs.
Les réformes récentes ont redéfini certains critères du diagnostic. Cette mise à jour a modifié l’évaluation des petites surfaces. Une part importante des reclassifications provient de ces ajustements réglementaires.
La tendance s’observe aussi dans le parc locatif privé. Ce segment concentre une part importante des logements énergivores. Les incitations et obligations jouent un rôle croissant dans les stratégies d’amélioration énergétique.
L’impact réel de la réforme DPE sur les petites surfaces
La révision du DPE a corrigé un biais défavorable aux petites surfaces. Leur consommation rapportée au mètre carré faussait le classement. La méthode actualisée offre une vision plus cohérente des performances réelles.
Ces changements expliquent environ 40 % de la baisse des passoires. Ils soulèvent toutefois des interrogations sur la perception d’une amélioration. Les évolutions statistiques ne reflètent pas toujours des travaux réalisés.
Les experts appellent donc à distinguer reclassification et rénovation. Cette nuance est essentielle pour mesurer l’impact réel sur la transition énergétique. Les prochains bilans permettront d’évaluer l’effet durable de ces nouvelles règles.
Baisse du CEP ce que changera 2026
700.000 logements susceptibles de sortir du statut F/G
La baisse du coefficient d’énergie primaire annoncée pour 2026 modifiera directement le calcul du DPE. Cette évolution favorisera les logements chauffés à l’électricité. Leur classement devrait s’améliorer mécaniquement.
Selon les projections, environ 700 000 habitations quitteraient la catégorie F ou G. Cette sortie du statut de passoire aura un impact notable sur les obligations des propriétaires. Elle allègera notamment certaines contraintes de location.
Cette transition pourrait toutefois brouiller la lecture des performances réelles. Les améliorations perçues ne correspondront pas toujours à une baisse de consommation. La distinction entre réforme méthodologique et progrès énergétique restera cruciale.
Les enjeux pour propriétaires bailleurs et marchés immobiliers
Pour les bailleurs, ces changements modifieront l’horizon réglementaire. Certains logements redeviendront louables sans travaux immédiats. Cette perspective influencera les stratégies d’investissement et de rénovation.
Les propriétaires occupants profiteront aussi d’un classement plus favorable. Cette évolution peut faciliter une vente ou un financement. Le DPE reste un critère décisif dans de nombreux projets immobiliers.
Les marchés locaux réagiront différemment selon la structure du parc. Les zones urbaines concentrant des petites surfaces seront particulièrement concernées. Les impacts définitifs seront mesurés après l’entrée en vigueur du nouveau coefficient.