Avant d’anticiper un gel potentiel des loyers, il est essentiel de comprendre ce que permet réellement la loi pour un logement classé E au DPE et quelles actions vous pouvez engager dès maintenant pour sécuriser votre mise en location.
Gel des loyers et DPE en France
D’où vient la mesure
Le gel des loyers découle de la loi Climat et Résilience, pensée pour réduire l’impact énergétique du parc immobilier. Elle cible d’abord les logements les plus énergivores afin d’inciter les bailleurs à engager des rénovations.
Depuis 2022, les biens classés F et G ne peuvent plus voir leur loyer augmenter tant qu’ils restent considérés comme passoires énergétiques. Cette mesure vise à accélérer la transition vers des logements plus performants.
Qui est concerné aujourd’hui
Les logements en classes F et G sont soumis à une interdiction totale de revalorisation : aucune hausse à la relocation, au renouvellement ou via l’IRL. Les règles s’appliquent aux biens loués vides ou meublés plus de quatre mois par an.
Cette contrainte ne touche pas encore les logements classés E, mais la réglementation évolue régulièrement et renforce progressivement les obligations des bailleurs.
Les échéances déjà votées prévoient l’interdiction de louer les logements E dès 2034, ce qui laisse anticiper un durcissement similaire à celui imposé aux classes les moins performantes.
Comprendre cette progression permet aux propriétaires de mieux anticiper les risques futurs et d’évaluer les travaux nécessaires pour maintenir leur capacité à louer sereinement.
Classe E au DPE en 2025
Augmentation de loyer en pratique
Un logement classé E n’est actuellement pas soumis au gel des loyers. Vous pouvez donc réviser le loyer via l’IRL, augmenter à la relocation ou réajuster au renouvellement du bail, tant que les règles classiques de la loi de 1989 sont respectées.
Cependant, l’évolution des politiques publiques montre une volonté de restreindre progressivement la location des biens énergivores. Les logements E seront interdits à la location en 2034, ce qui renforce la nécessité d’anticiper.
En pratique, de nombreux observateurs estiment que des limitations pourraient être appliquées avant cette date, notamment si les objectifs nationaux de rénovation ne sont pas atteints.
Pourquoi anticiper la suite
En améliorant votre DPE dès maintenant, vous sécurisez vos revenus locatifs sur le long terme. Une meilleure performance énergétique renforce aussi l’attractivité du bien et réduit les risques de vacance locative.
La progression vers une réglementation plus stricte est déjà actée : les classes F et G ont été gelées avant d’être interdites. Il est donc judicieux de considérer le DPE E comme un seuil transitoire.
Préparer dès aujourd’hui une stratégie de travaux permet d’éviter une future contrainte sur les loyers et de conserver une marge de manœuvre pour gérer votre patrimoine locatif.
Travaux pour sortir du DPE E
Rénovations efficaces
Les travaux les plus efficaces pour gagner une classe DPE concernent l’isolation. Renforcer l’isolation des murs, combles ou planchers réduit immédiatement les besoins de chauffage et améliore la performance globale.
Le remplacement des fenêtres par un double ou triple vitrage performant contribue aussi à diminuer les déperditions. Ce poste est souvent déterminant pour les biens anciens peu isolés.
Le changement du système de chauffage est un autre levier fort. Une chaudière récente ou une pompe à chaleur peut améliorer les consommations et réduire les émissions.
Audit et aides disponibles
Un audit énergétique est recommandé pour cibler les travaux prioritaires. Ce document propose des scénarios précis, les gains attendus et les coûts associés pour justifier les interventions.
Plusieurs dispositifs financiers existent : MaPrimeRénov’, certificats d’économie d’énergie ou déficit foncier. Ces aides allègent le budget et facilitent la planification du chantier.
Une fois les travaux réalisés, un nouveau DPE permet de prouver l’amélioration. Cette étape est essentielle pour anticiper un gel futur et maintenir votre capacité à ajuster les loyers.


