L’investissement immobilier a toujours été une stratégie populaire pour se constituer un patrimoine. Cependant, les dynamiques du marché changent constamment, influençant les décisions des investisseurs. Avec la fin de la loi Pinel prévue pour décembre 2024, beaucoup d’investisseurs se demandent s’ils doivent opter pour l’immobilier neuf ou ancien.
La fin de la loi Pinel : impact sur l’immobilier neuf
Depuis plusieurs années, la loi Pinel a incité de nombreux investisseurs à se tourner vers le neuf en leur offrant des avantages fiscaux attractifs.
Toutefois, avec la fin imminente de ce dispositif, les ventes de logements neufs ont connu un ralentissement notable.
Les statistiques indiquent une baisse significative des transactions immobilières dans le segment neuf au premier semestre 2024 comparé à la même période en 2023.
Selon la Fédération régionale des promoteurs immobiliers, cette baisse est accentuée par un contexte fiscal et politique flou.
Sans une nouvelle mesure de défiscalisation ou une prolongation de la loi Pinel, l’attrait pour le neuf pourrait continuer de diminuer, poussant les investisseurs à explorer d’autres options.
Le coût du neuf vs l’ancien
Un autre facteur décisif pour les investisseurs est le coût initial des biens immobiliers.
De manière générale, les logements anciens sont nettement moins chers que les neufs – souvent environ 30 % à 40 % moins onéreux.
Cela permet aux acheteurs de l’ancien de réaliser des économies substantielles lors de l’achat tout en louant leurs biens à des prix comparables aux logements neufs.
Me Pierre Devine, notaire à Roquemaure, souligne que même sans les avantages fiscaux de la loi Pinel, il peut être judicieux de choisir le neuf d’ici la fin de cette loi. Passé ce délai, l’intérêt pour les logements neufs risque de chuter considérablement.
Les avantages de l’immobilier ancien
L’immobilier ancien offre plusieurs avantages, notamment sa disponibilité immédiate et son prix plus bas.
Pour beaucoup d’investisseurs, ces éléments sont cruciaux car ils permettent une mise en location rapide et assurée.
En outre, l’ancien présente souvent un rendement locatif élevé, particulièrement dans les zones bien établies et populaires.
Des investisseurs mieux informés
Contrairement aux acquéreurs de logements neufs qui peuvent parfois prendre des décisions basées principalement sur les avantages fiscaux, les acheteurs de biens anciens tendent à être plus prudents et sélectifs.
Ils choisissent souvent des quartiers qu’ils connaissent bien, réduisant ainsi les risques liés à l’investissement.
Maël Bernier conseille aux investisseurs de ne pas céder aux sirènes fiscales mais plutôt de se concentrer sur des quartiers où la demande locative est forte.
Connaître son marché peut permettre de faire des choix plus éclairés et d’assurer une rentabilité stable.
Qualité des matériaux et durabilité
Un des autres arguments forts en faveur de l’achat dans l’ancien est lié à la qualité des constructions.
Certains experts constatent que les matériaux utilisés pour les nouvelles constructions sont souvent moins performants aujourd’hui en raison des pénuries et des hausses de coûts post-Covid.
La durabilité des bâtiments neufs peut donc être remise en question.
Avec une dégradation potentielle plus rapide des structures neuves, investir dans l’ancien semble offrir plus de garanties sur la longévité des immeubles.
Maxime Parpex explique que cela renforce encore l’intérêt pour l’immobilier ancien chez les investisseurs avertis.
Impact des taux d’intérêt et nouvelles régulations
Il ne faut pas ignorer l’impact des taux d’intérêt sur les décisions d’achat.
Si actuellement ceux-ci sont relativement bas, propices à l’emprunt et donc à l’investissement, leur éventuelle augmentation future peut modifier la donne.
Les acteurs du secteur espèrent une intervention des pouvoirs publics avec de nouveaux dispositifs pour stimuler à nouveau l’investissement dans le neuf, même si cela n’est pas à l’ordre du jour.
- Investir avant la fin de la loi Pinel pour maximiser les avantages fiscaux.
- Choisir l’ancien pour son coût inférieur et sa qualité de construction parfois supérieure.
- Allouer ses investissements intelligemment en connaissance des quartiers et des attentes du marché local.
Face à un panorama incertain, les investisseurs doivent peser soigneusement leurs options.
La fin de la loi Pinel rebat les cartes, rendant les propriétés anciennes plus attractives pour certains tandis que d’autres préfèreront encore profiter des dernières opportunités offertes par le neuf.
Dans tous les cas, il est essentiel de rester bien informé et de suivre les évolutions du marché, les réglementations et les conditions économiques générales afin de faire des choix judicieux pour son portefeuille immobilier.
