L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) est une taxe prélevée en France, qui remplace l’ancien impôt de solidarité sur la fortune (ISF). En 2024, il connaît une hausse significative de ses recettes, principalement due à une augmentation du nombre de foyers concernés. Explorons ensemble les raisons de cette croissance et ce que cela signifie pour les contribuables.
Qu’est-ce que l’IFI ?
L’impôt sur la fortune immobilière s’applique aux personnes possédant un patrimoine immobilier net supérieur à 1,3 million d’euros. Cette somme inclut toutes les propriétés foncières, y compris les résidences principales et secondaires, après déductions applicables.
Toutefois, la résidence principale bénéficie d’un abattement de 30 % sur sa valeur avant calcul de l’impôt.
Mise en place pour la première fois afin de réduire la fiscalité sur les avoirs mobiliers, l’IFI se concentre exclusivement sur l’immobilier.
Sa création visait également à encourager l’investissement productif en exonérant d’autres formes de richesses non-immobilières.
Une hausse des recettes en 2024
Les recettes de l’IFI devraient atteindre 2,2 milliards d’euros en 2024. Ce chiffre représente une augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente.
Plusieurs facteurs contribuent à cette hausse, mais c’est surtout l’accroissement du nombre de foyers assujettis qui semble le plus influent.
En effet, le nombre de foyers fiscaux soumis à cet impôt est passé de près de 176 000 en 2023 à environ 186 000 en 2024.
Cette évolution reflète une dynamique où davantage de personnes atteignent ou dépassent le seuil de taxation imposé par leur portefeuille immobilier.
Augmentation des dons déclarés
Parallèlement à la poussée des recettes fiscales, les dons déclarés dans le cadre de l’IFI ont eux aussi augmenté.
Ces dons peuvent donner droit à des réductions sous certaines conditions, offrant ainsi un précieux levier pour réduire le montant de l’impôt dû. En 2024, ces contributions philanthropiques ont progressé de 6 %, atteignant environ 200 millions d’euros.
Ces mécanismes de réduction par donation incitent les particuliers à s’engager dans des initiatives altruistes tout en bénéficiant d’avantages fiscaux.
Ils renforcent aussi le tissu associatif et humanitaire grâce aux ressources supplémentaires qu’ils procurent.
Un profil type des foyers concernés
Les foyers touchés par l’IFI tendent à appartenir au haut de l’échelle des revenus. En 2023, ils déclaraient en moyenne 281 000 euros pour l’impôt sur le revenu, ce qui contraste nettement avec une moyenne nationale autour de 34 000 euros pour tous les contribuables français.
Cette différence illustre bien comment l’IFI cible spécifiquement la tranche démographique financièrement aisée.
Ainsi, le pouvoir économique considérable de ces foyers influe directement sur leurs choix d’investissement immobilier, contribuant indirectement à alimenter les recettes fiscales issues de leur patrimoine.
Tendances immobilières et implication fiscale
Le marché immobilier en constante évolution influence également le cadre de l’IFI. Les fluctuations des prix immobiliers, accentuées par les tensions économiques et sociales, jouent un rôle crucial dans l’accroissement du nombre de contribuables concernés.
D’autre part, avec les récentes hausses des taux d’intérêt, le paysage de l’immobilier devient plus complexe, impactant potentiellement l’accès au financement et conduisant à des réévaluations régulières du patrimoine détenu.
Considérations futures
En se projetant dans l’avenir, il faudra probablement observer si d’autres politiques fiscales viendront ajuster les critères associés à l’IFI.
On peut notamment spéculer sur une éventuelle révision des seuils ou taux appliqués afin de maintenir l’efficacité de cette taxe, tout en garantissant son acceptabilité sociale.
De telles modifications dépendront largement des besoins budgétaires de l’État et de la capacité des contribuables à continuer d’y répondre.
Elles pourraient également impliquer davantage de diversité dans les exemptions et abattements proposés, motivant donc un comportement fiscal optimisé chez les contribuables.
- Augmentation prévue des recettes IFI : 2,2 milliards d’euros en 2024.
- Nombre de foyers imposés par l’IFI en 2024 : environ 186 000 foyers.
- Montant moyen déclaré pour l’impôt sur le revenu parmi les contribuables IFI en 2023 : 281 000 euros.
- Accroissement des dons déclarés à l’IFI en 2024 : 6 % d’augmentation.
En tenant compte du contexte fiscal actuel et à venir, comprendre l’impact et les perspectives autour de l’IFI devient essentiel pour anticiper ses effets sur votre portefeuille immobilier.
Le scénario fiscal, tel qu’il existe aujourd’hui, perdure dans son objectif de cibler équitablement les patrimoines conséquents tout en stimulant l’action charitable.