L’immobilier attire toujours les épargnants, mais sa performance varie selon la période observée. Les données récentes montrent des contrastes importants, surtout face à l’or et aux actions. Alors, l’immobilier reste-t-il un choix gagnant sur le moyen terme ?
Rentabilité de l’immobilier sur 5 à 15 ans
Comparaison avec l’or et les placements financiers récents
Entre 2019 et 2024, l’or s’est imposé comme valeur refuge, avec une rentabilité à deux chiffres. Dans le même temps, l’immobilier résidentiel et les bureaux ont affiché des résultats modestes, parfois négatifs, fragilisés par des cycles courts et l’inflation.
Les foncières cotées ont perdu en valeur, tout comme certains logements parisiens en recul. L’immobilier industriel et logistique a mieux résisté, avec des performances positives, confirmant son rôle croissant dans l’économie moderne.
Rendements des différents types d’immobilier (logement, bureaux, SCPI)
Sur 15 ans, les rendements sont plus équilibrés. Les logements détenus en direct affichent 4,5 à 5,5 % de rentabilité moyenne, dépassant l’inflation. Les bureaux s’établissent autour de 4,8 %, tandis que les SCPI offrent un rendement voisin de 5,2 %.
Ce niveau reste inférieur aux actions, mais supérieur à des placements sécurisés comme le Livret A. L’immobilier conserve ainsi un rôle stable dans une stratégie patrimoniale diversifiée, même en période de volatilité.
L’immobilier sur le temps long
Performance sur 30 ans face aux actions et à l’or
Lorsqu’on élargit la perspective, les écarts se creusent. Sur 30 ans, les foncières cotées atteignent près de 9,7 % de rendement annuel, suivies de près par les logements en direct autour de 9,4 %. Paris reste légèrement en retrait avec environ 7,6 %, en raison de prix déjà élevés il y a trois décennies.
En comparaison, les actions affichent 8,8 % sur la même période, confirmant leur dynamisme mais aussi une plus forte volatilité. L’or, souvent perçu comme protecteur, plafonne à 6,8 %, montrant ses limites comme investissement principal à long terme.
Rendement sur 40 ans et prise en compte du risque
Sur quatre décennies, les résultats changent encore. Les actions dominent avec 11,8 % par an, mais l’immobilier parisien suit de près à 10,1 %. Les foncières se placent juste derrière, à 9,5 %, tandis que l’or tombe à seulement 4,1 %.
L’intégration du risque nuance l’analyse : l’immobilier offre des rendements solides, mais avec moins de volatilité que les marchés financiers. Cela renforce son attractivité pour les investisseurs prudents qui privilégient une croissance régulière et prévisible.
Pourquoi l’immobilier reste attractif
Stabilité et sécurité perçues
L’immobilier séduit par sa résilience. Contrairement aux marchés financiers, il offre une visibilité plus claire, car la valeur d’un logement repose sur un besoin concret : se loger. Même en cas de crise, la pierre conserve une partie de sa valeur, ce qui rassure les épargnants.
La régularité des loyers et la possibilité de transmettre un bien renforcent ce sentiment de sécurité. Pour beaucoup, l’immobilier constitue un socle patrimonial fiable, capable de traverser les cycles économiques sans effondrement brutal.
Atouts pour les investisseurs particuliers
Au-delà de la rentabilité, investir dans l’immobilier permet de profiter de leviers comme le crédit bancaire, qui amplifie les gains à long terme. Les dispositifs fiscaux, lorsqu’ils sont utilisés à bon escient, renforcent encore son attractivité.
Pour un particulier, c’est aussi un placement tangible, plus facile à comprendre que des produits financiers complexes. Cette dimension concrète, combinée à un rendement stable, explique pourquoi l’immobilier reste une référence dans les stratégies d’épargne sur plusieurs décennies.