En France, mais aussi ailleurs comme en Allemagne, la crise immobilière s’ancre dans la durée. Les acheteurs se montrent prudents, attentistes, tandis que les vendeurs sont contraints de réduire leurs prix pour attirer les clients. Cette mécanique implacable influence les transactions et les tendances des prix à travers le pays, avec des conséquences variées. Mais quelle en est la cause ?Au sommaire :
L’impact du climat social et du DPE sur les prix de l’immobilier
Ce n’est une surprise pour personne que de dire que le climat social en France n’est pas au beau fixe, ce qui a tendance à toucher les secteurs sensibles comme l’immobilier. Les acheteurs potentiels se montrent de plus en plus hésitants à investir dans la propriété, préférant attendre des temps plus favorables. Cette attente a entraîné une multiplication des annonces immobilières et contraint les vendeurs à revoir leurs prix à la baisse pour attirer des acheteurs. Mais ce n’est pas tout, la réalisation d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) deviendra obligatoire dans le cadre de la loi « Climat et Résilience ». Pour rappel :
Ce même DPE est déjà obligatoire dans le cadre d’une vente ou d’une location des autres biens immobiliers. Ainsi, la conjonction du climat social et de l’entrée en vigueur de l’obligation du DPE a créée une dynamique de marché défavorable, ce qui a tendance à enrayer le système et à faire chuter les ventes immobilières.
Les répercussions sur les ventes et les prix
Les chiffres révèlent une tendance inquiétante pour le marché immobilier. Le nombre de transactions a chuté de manière significative ces derniers mois, avec des baisses de 27% pour les appartements et de 22,7% pour les maisons à travers le pays, selon les données de Century 21. Même à Paris, les prix ont diminué de 4,8% en 1 an dans le neuf. D’autres villes telles que Bordeaux, Nantes, Rennes et Lyon connaissent également une diminution des prix. Cependant, certaines villes comme Nice, Marseille et Strasbourg continuent de voir leurs prix grimper malgré la tendance générale à la baisse.
Quelles sont les prévisions ?
Les experts estiment que la baisse des prix de l’immobilier n’est pas prête de s’arrêter. Le climat social est loin de pouvoir s’apaiser dans l’immédiat, les taux d’intérêt continuent d’augmenter, et les banques, autrefois réticentes à accorder des prêts, reviennent avec des coûts de prêt en hausse. Cette situation incertaine laisse les acheteurs et les vendeurs dans un climat d’incertitude quant à l’avenir du marché immobilier.
Le verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Face à cette situation, les agents immobiliers sont en première ligne, à être envoyés au « casse pipe », car ils doivent être sacrément persuasifs pour attirer les investisseurs et conclure des transactions. Dans le même temps, il est possible d’avoir une lecture plus positive de la situation où cette période de baisse des prix est propice au rêve d’accession à la propriété, à condition d’avoir déjà les moyens financiers en sa possession. Cette période de turbulence offre donc à la fois des défis et des opportunités.
En bref
Ainsi, le climat d’incertitude a entraîné une baisse des prix de l’immobilier, créant des défis pour les vendeurs et des éventuelles opportunités pour les acheteurs. Cette tendance à la baisse semble se poursuivre dans un certain nombre de villes, même s’il existe des exceptions. Il est à noter que la situation est grosso modo la même pour l’immobilier dans l’ancien, il n’y a pas que dans le neuf que les prix sont en baisse, loin s’en faut !Après la douche froide pour les professionnels du secteur de l’immobilier suite aux annonces de juin dernier, le gouvernement est donc attendu au tournant avec son « plan d’urgence ». Mais est-ce que les ambitions politiques sont en accord avec le redressement du marché immobilier ? Pas si sûr malheureusement !