La crise du COVID-19 va-t-elle contaminer les SCPI ?

Par Nicolas Augé le 04 avril 2020 à 11:05
Mis à jour le 07 mai 2024 à 15:23

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Nous traversons une crise sanitaire jamais connue qui met à l’arrêt l’économie. Les SCPI vont-elles échapper à la crise. Quels seraient les risques de cessation de paiement si la crise sanitaire devait se poursuivre ?

Des mesures de suspension de loyers

La plus grande part des SCPI sont composées d’immeubles professionnels (commerces, bureaux, stockage, etc. ). La crise économique provoquée par le confinement risque d’engendrer une chute des bénéfices des entreprises et, dès lors, d’attaquer leur trésorerie. Les moins solides risquent ne de plus pouvoir, à court ou moyen terme, assurer leurs loyers. Les mesures de suspension de loyers mises en oeuvre par le gouvernement pour soutenir les entreprises sont complétées par l’incitation de l’association française des sociétés de placement immobilier, l’ASPIM, à proposer l’étalement ou le report des loyers. Certains gestionnaires de SCPI se dirigeraient plutôt vers un allongement des contrats de bail.

Des baisses de rendement à prévoir

Tandis qu’en 2019, le rendement moyen s’élevait à 4,40 %, la collecte de fonds des SCPI a connu des records historiques ces dernières années. Les rendements de SCPI connaissant peu d’érosion, les SCPI présentent peu de risques et, de fait, sont très appréciées des investisseurs. La demande croissante dans un marché d’immobilier d’entreprise qui n’est pas illimité, a entraîné une augmentation des prix, profitant d’une conjoncture particulièrement favorable. Si la crise sanitaire se prolongeait, la demande locative pourrait en souffrir, tout autant que les acquisitions de parts de SCPI, qui subiraient alors une chute. Heureusement, les SCPI d’immobilier professionnel bénéficient d’avantages certains pour résister.

Les avantages des SCPI pour résister à la crise : diversification des actifs et placement à long terme

Ces dernières années, les SCPI ont opté pour la diversification de leurs actifs en investissant aussi bien dans des zones géographiques variés que dans des secteurs économiques diversifiés. Certaines ont particulièrement veillé à la sélection de leurs locataires et se sont constitué un patrimoine important. De cette façon, elles sont mieux armées pour faire face à la crise. Même chose pour les SCPI qui ont choisi des emplacements privilégiés et qui retrouveront facilement de nouveaux locataires si l’un ou l’autre était défaillant. Au contraire, des SCPI ont préféré se spécialiser dans un domaine, comme l’hôtellerie ou encore le commerce. Celles-ci, tout comme les petites SCPI, auront plus de difficultés à résister à la crise. Autre argument qui plaide pour une sortie favorable de la crise du COVID-19, les investissements en parts de SCPI sont des investissements à long terme qui permettent de limiter les effets es variations.