Le secteur de l’immobilier connaît un ralentissement généralisé en raison de la crise du crédit bancaire et des taux d’intérêt élevés. Les prix des biens immobiliers commencent à baisser, mais cela ne suffit pas à compenser la perte de pouvoir d’achat des ménages, en particulier des primo-accédants. En mai, cinq municipalités se distinguent par les diminutions les plus fortes. Découvrez quelles sont ces villes et les raisons de cette baisse. Au sommaire :
- Un marché immobilier en stagnation
- Les 5 plus fortes baisses des prix en mai
- Faut-il s’attendre à des fermetures d’agences ?
- L’impact de la pandémie et des hausses précédentes
- Des perspectives incertaines pour le marché immobilier
Un marché immobilier en stagnation
Les acteurs immobiliers locaux font face à une situation difficile dans ces villes en raison d’un marché immobilier en stagnation. Par exemple, à Besançon, Éric Guarilloff, responsable de l’agence L’immobilière du Doubs, constate que le marché est au ralenti, avec des maisons anciennes qui restent invendues pendant plusieurs mois, malgré la baisse des prix proposée aux vendeurs. À Nîmes, Sandrine Creac’h, de l’agence Grand Nîmes, témoigne également de difficultés similaires, avec des prix en baisse pour attirer les acheteurs, malgré des biens immobiliers attrayants. Ces villes moyennes subissent les contrecoups de l’effervescence des dernières années, où les prix de l’immobilier ont fortement augmenté. L’augmentation des prix a été marquée, notamment à Nîmes, où la valeur des biens a augmenté de 20 % en trois ans. Cette baisse actuelle peut être considérée comme une correction de ces hausses antérieures.
Les 5 plus fortes baisses des prix en mai
Besançon, Avignon, Nîmes, Le Mans et Antibes sont les cinq villes qui ont enregistré les plus fortes baisses des prix immobiliers en mai. Bien que ces diminutions restent minimes pour le moment, elles devraient s’accentuer dans les semaines à venir [source lejdd.fr].
Ville | Prix m2 moyen | Evolution (M-1) |
---|---|---|
Le Mans | 1 965 euros | -1,51 % |
Besançon | 2 329 euros | -1,61 % |
Avignon | 2 482 euros | -1,54 % |
Nîmes | 2 507 euros | -1,52 % |
Antibes | 5 832 euros | -1,49 % |
Prix hybrides (maisons et appartements) au m2 et évolution sur un mois au 1er mai
Après les années fastes, faut-il s’attendre à des fermetures d’agences ?
Cette situation de baisse des prix a également des conséquences sur les professionnels de l’immobilier, notamment ceux qui se sont lancés récemment lorsque le marché était au plus haut. Certains envisagent même de fermer leur agence en raison du manque d’activité. Au Mans, Caroline Charton, responsable de l’agence Immo Charton, témoigne des difficultés rencontrées pour obtenir de nouveaux mandats et envisage la fermeture de son agence. Toutefois, il existe des exceptions, comme à Antibes, où malgré une baisse des prix, le marché est porté par une clientèle aisée qui n’a pas besoin de prêt pour acquérir des propriétés avec vue sur la mer. Mais pour combien de temps encore ?
L’impact de la pandémie et des hausses précédentes
Les baisses observées dans ces villes s’expliquent en partie par l’effet de la pandémie et la hausse importante des prix immobiliers au cours des dernières années. Certains quartiers qui étaient moins prisés auparavant ont connu une flambée des prix, entraînant une correction à la baisse aujourd’hui. Néanmoins, il convient de noter que ces baisses restent relatives par rapport à l’augmentation globale des prix observée auparavant.
Des perspectives incertaines pour le marché immobilier
En mai, Besançon, Avignon, Nîmes, Le Mans et Antibes ont enregistré les plus fortes baisses des prix immobiliers en France. Bien que les diminutions actuelles restent minimes, les professionnels de l’immobilier local sont confrontés à une situation difficile, avec une demande en baisse et des biens qui restent sur le marché pendant de longues périodes. Ces villes moyennes subissent les contrecoups de la hausse des prix précédente, ce qui entraîne une baisse de l’activité immobilière. Il est probable que cette tendance à la baisse se poursuive dans les semaines à venir. Face à ces baisses de prix, le marché immobilier français se retrouve à un tournant. Les professionnels anticipent des évolutions et ajustent leurs stratégies en conséquence. Il reste à voir comment la situation évoluera dans les semaines et les mois à venir, et quelles seront les conséquences sur le marché immobilier dans ces villes et au niveau national.