Faut-il louer son logement pendant les vacances ? Avantages, risques et obligations

Par Micheal Moulis le 06 juillet 2025 à 12:00

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Faut-il louer son logement pendant les vacances ? Avantages, risques et obligations

L’été approche, et avec lui cette période où la maison reste parfois vide plus longtemps que d’habitude. Beaucoup se demandent alors : pourquoi ne pas rentabiliser cette absence en louant son logement durant les grandes vacances ? Cette idée séduit de plus en plus de propriétaires, mais aussi quelques locataires audacieux. Pourtant, la route vers la location temporaire n’est pas la même pour tout le monde. Entre règles spécifiques, démarches administratives et conseils pratiques, il est important de faire le point pour éviter toute mauvaise surprise à la rentrée.

Location estivale pour propriétaire : quelles options explorer ?

Devenir hôte pour quelques semaines chaque été n’a rien d’exceptionnel lorsqu’on possède son bien immobilier.

C’est même devenu une source de revenus complémentaire, surtout à l’ère des plateformes numériques.

Mais derrière cette opportunité se cachent des choix stratégiques qu’il convient de bien comprendre avant de remettre les clés à des inconnus.

Les propriétaires bénéficient généralement d’une grande liberté pour louer leur résidence durant leurs vacances.

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Deux grands modes de location se distinguent sur le marché : passer par une plateforme spécialisée dans la courte durée ou choisir le bail meublé dit « de tourisme ».

Chacun a ses spécificités, notamment concernant le type de logement concerné et les formalités à respecter.

  • Opter pour la location via une plateforme dédiée (location saisonnière ou à la semaine)
  • Signer un bail meublé touristique conforme à la réglementation locale
  • S’assurer du respect de la limite légale de la location saisonnière (90 jours consécutifs maximum)
  • Vérifier si certaines communes imposent des démarches préalables comme la déclaration en mairie

Zoom sur la réglementation autour des meublés touristiques

La location courte durée d’un appartement ou d’une maison meublée répond à une définition précise dans la loi française.

Pour être qualifié de « meublé de tourisme », le logement doit proposer tout le nécessaire pour accueillir un locataire de passage qui ne compte pas y élire domicile.

Seule une résidence équipée d’un mobilier adapté entre donc dans ce cadre spécifique.

La législation impose également des limitations strictes. Il est impossible d’enchaîner les locations au-delà de 90 nuits consécutives au sein d’une même période.

Certains quartiers, notamment dans les grandes villes ou les destinations balnéaires populaires, exigent aussi des autorisations particulières ou des démarches additionnelles auprès des autorités locales.

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Quelles obligations respecter concernant votre ville ?

Le contexte local influence directement vos droits et devoirs en matière de location touristique.

Certaines municipalités adoptent des restrictions supplémentaires ou instaurent des quotas afin de réguler la pression sur le marché locatif traditionnel.

Prendre contact avec sa mairie permet donc d’éviter bien des déconvenues.

En plus des réglementations communales, certaines copropriétés peuvent interdire la location ponctuelle ou en restreindre fortement les modalités.

Un examen attentif du règlement intérieur de la copropriété écarte ainsi tout risque de litige ultérieur.

Quels avantages financiers et fiscaux attendre ?

Laisser son logement vacant pendant l’été entraîne une perte potentielle de revenus.

En optant pour la formule meublée, il devient possible d’amortir certains frais fixes comme le remboursement du crédit, les charges courantes ou encore l’assurance.

Selon le montant encaissé, un régime fiscal avantageux peut s’appliquer, tel que le micro-BIC, permettant de bénéficier d’un abattement sur les loyers déclarés et ainsi alléger son imposition.

La flexibilité offerte par les locations courtes permet de gérer son agenda à sa convenance et d’accueillir plusieurs groupes sur une même période.

Cela maximise l’occupation tout en gardant la main sur la remise en état du bien entre chaque séjour.

Et côté locataire : louer son logement pendant l’été, est-ce possible ?

De nombreux locataires aimeraient eux aussi amortir leur loyer en sous-louant leur habitation durant leurs absences prolongées.

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Pourtant, ici, la marche à suivre est nettement plus contraignante.

Les contrats de bail classiques mentionnent souvent des clauses interdisant formellement toute sous-location sans l’accord explicite du propriétaire.

Il existe cependant des exceptions : obtenir un accord écrit du bailleur. Si celui-ci figure clairement dans le contrat, la sous-location temporaire devient envisageable.

Il demeure essentiel de respecter scrupuleusement les termes convenus, sous peine de voir son bail résilié ou de s’exposer à d’autres sanctions contractuelles.

  • Vérifier systématiquement la présence d’une interdiction dans le contrat de location
  • Solliciter et obtenir un accord formalisé du propriétaire pour lever toute ambiguïté
  • Respecter toutes les obligations (loyer, entretien, restitution du logement)

Écueils fréquents et précautions à prendre avant de se lancer

L’envie de rentabiliser son logement doit toujours s’accompagner d’une vigilance accrue.

Quelques imprévus restent classiques lors d’une première expérience : gestion du ménage, état des lieux précis et nécessité d’une assurance adaptée à la location de courte durée.

Certains oublis exposent à des désagréments facilement évitables, voire à des litiges juridiques fâcheux.

Adapter son assurance habitation, vérifier la couverture contre les dommages éventuels et anticiper le calendrier des réservations sont autant de gestes indispensables.

Utiliser un inventaire détaillé et exiger une caution facilite également la gestion pratique du séjour.

  • Actualiser son assurance pour inclure la location saisonnière
  • Réaliser un état des lieux minutieux, photos à l’appui
  • Prévoir un dépôt de garantie pour couvrir d’éventuels dommages
  • Communiquer clairement les règles du logement aux voyageurs