Leur maison partie en fumée, un couple d’Eure-et-Loir découvre qu’il n’a plus d’assurance. Entre dettes, ruines et solidarité locale, leur quotidien a basculé.
Une famille frappée par un double choc en Eure-et-Loir
L’incendie qui a ravagé leur maison
Un après-midi d’août, un violent feu s’est déclaré dans une maison familiale de Boutigny-Prouais. Les voisins, alertés par les flammes, ont rapidement contacté les pompiers. Malgré l’intervention rapide des secours, l’étage a été totalement détruit et le rez-de-chaussée gravement touché.
Au moment du sinistre, la famille était en déplacement. Prévenus en urgence, les parents et leurs deux enfants ont découvert leur maison réduite à des ruines. Le choc a été immense, d’autant plus que le logement avait été acheté seulement deux ans auparavant.
La découverte de l’absence d’assurance
Convaincus d’être couverts, les propriétaires ont aussitôt contacté leur assureur. Ils apprennent alors que leur contrat avait été résilié dix jours plus tôt, faute d’avoir retiré un courrier recommandé. Un simple délai dépassé a suffi à annuler la protection de leur bien immobilier.
Cette révélation a ajouté au traumatisme initial. Non seulement ils ont perdu leur maison, mais ils se retrouvent aussi sans recours immédiat pour engager une indemnisation, malgré un prêt de 23 ans à rembourser.
Les conséquences financières et juridiques pour le couple
Pas d’expertise ni indemnisation
Sans assurance active, la famille se retrouve dans l’impossibilité de faire expertiser les dégâts via son assureur. Les frais d’expertise, habituellement pris en charge, devront être payés de leur poche. La perte est estimée à près de 200 000 euros, une somme impossible à absorber sans aide.
Le prêt immobilier contracté reste, lui, bien en cours. Chaque mensualité doit être honorée malgré l’absence de logement habitable. Ce déséquilibre financier plonge le couple dans une situation particulièrement critique.
Les recours légaux limités
Accompagnés d’un avocat, les propriétaires espèrent trouver une issue. Mais les démarches judiciaires sont longues, coûteuses et l’issue incertaine. La résiliation par recommandé, considérée comme valide, réduit considérablement leurs chances de succès.
Cette situation met en lumière la vulnérabilité des assurés face aux procédures. Un simple contretemps, comme des vacances, peut priver une famille entière d’une couverture essentielle et la laisser démunie après un drame.
La solidarité locale comme seul espoir de reconstruction
Une cagnotte en ligne déjà active
Face à l’ampleur des pertes, les proches ont lancé une cagnotte solidaire. En quelques semaines, près de 12 000 euros ont été collectés. Ce montant, bien qu’éloigné des sommes nécessaires, représente une aide précieuse pour amorcer les premières démarches de reconstruction.
Cette mobilisation locale illustre l’importance du soutien communautaire. Les habitants du secteur, touchés par l’histoire, participent selon leurs moyens et relaient l’initiative pour accroître la visibilité de la collecte.
L’entraide pour retrouver un toit
En attendant, la famille est hébergée par des amis. La perspective d’un retour à la normale reste lointaine, mais l’entraide leur apporte un réconfort moral. La promesse de reconstruire et de remercier tous les contributeurs motive leur combat.
Ils envisagent déjà de célébrer la fin de ce long parcours par un grand moment convivial. Une manière de transformer l’épreuve en un témoignage de résilience et de montrer que la solidarité peut compenser, en partie, l’absence d’assurance.
