En 2026, l’isolation des murs et les chaudières bois sortent de MaPrimeRénov’. Voici ce que vous pouvez encore financer en 2025, les montants exacts et les alternatives à privilégier pour ne pas perdre d’aides.
Fin de l’aide pour certains travaux dès 2026
Isolation des murs : une suppression controversée
Le gouvernement a annoncé la fin de l’aide MaPrimeRénov’ pour l’isolation des murs à compter du 1er janvier 2026. Seules les rénovations des combles continueront à être soutenues. Ce recentrage, justifié par une volonté de simplifier le dispositif, inquiète les acteurs du secteur. L’association Amorce déplore une mesure contraire aux objectifs de performance énergétique.
L’isolation des murs représente pourtant une part importante des pertes de chaleur dans un logement. Son retrait pourrait freiner les rénovations globales, notamment dans les maisons anciennes. De nombreux professionnels redoutent que les ménages modestes renoncent à ces travaux coûteux sans aide financière.
Chaudières à bois : des foyers pénalisés
Autre changement majeur : les chaudières à bois ne seront plus éligibles à MaPrimeRénov’ dès 2026. L’État recentre désormais son soutien sur les poêles à bois et à granulés, jugés plus abordables. Pourtant, ces chaudières restent performantes et adaptées aux zones froides, où elles constituent souvent la seule solution de chauffage écologique viable.
Selon les associations du secteur, cette suppression traduit avant tout une logique budgétaire. Le risque est de voir une partie des ménages reporter ou abandonner leurs projets de remplacement de chaudières anciennes, alors que la transition énergétique nécessite encore un fort accompagnement public.
Face à ces changements, les experts recommandent de finaliser vos projets d’isolation ou de chauffage avant la fin de l’année 2025, afin de bénéficier des aides encore disponibles.
Les montants encore disponibles jusqu’à fin 2025
Isolation des murs : barèmes selon les revenus
Jusqu’au 31 décembre 2025, MaPrimeRénov’ reste accessible pour les travaux d’isolation des murs, qu’ils soient réalisés par l’intérieur ou l’extérieur. Les montants varient selon le niveau de revenus du foyer et la surface isolée. Pour une isolation extérieure, les foyers très modestes peuvent obtenir jusqu’à 75 €/m², contre 60 €/m² pour les revenus modestes et 40 €/m² pour les revenus intermédiaires. Les foyers supérieurs, eux, ne sont plus éligibles.
Pour une isolation intérieure, les montants vont de 25 €/m² pour les foyers très modestes à 15 €/m² pour les revenus intermédiaires. Ces aides permettent encore de réduire sensiblement le coût global d’un chantier, à condition que les travaux soient réalisés par une entreprise RGE (Reconnu Garant de l’Environnement).
Chaudières à bois : primes cumulables avant baisse
Les aides à l’installation de chaudières bois, qu’elles soient manuelles ou automatiques, restent disponibles jusqu’à fin 2025. Elles peuvent atteindre 5 000 € pour les ménages très modestes et 3 850 € pour les revenus modestes. Même les foyers intermédiaires peuvent prétendre à 2 100 €, à condition de déposer leur dossier avant la date limite.
Ces montants peuvent être cumulés avec la prime énergie, une aide complémentaire délivrée par les fournisseurs d’énergie. Pour un projet de chaudière bois, cette prime peut encore atteindre 4 000 € pour un foyer modeste. En revanche, à partir de 2026, les primes énergie seront divisées par trois. Autrement dit, les ménages qui n’auront pas lancé leurs travaux avant fin 2025 verront leur aide chuter drastiquement.
Il est donc crucial d’agir rapidement, surtout si vous envisagez une rénovation importante ou le remplacement d’un ancien système de chauffage au fioul.
Quelles alternatives et perspectives pour 2026 ?
Les aides maintenues : poêles et inserts à bois
Bonne nouvelle malgré tout : les poêles et inserts à bois continueront à bénéficier d’une aide MaPrimeRénov’ en 2026. Ces équipements, plus accessibles que les chaudières, offrent un rendement élevé et une solution de chauffage d’appoint efficace. Les montants resteront proches de ceux de 2025, et pourront être complétés par une prime énergie si le poêle remplace un chauffage au charbon.
Selon les estimations du secteur, la prime énergie pour un poêle à granulés pourra varier de 1 000 à 1 700 € selon la zone climatique et les revenus. Pour un appareil coûtant environ 3 000 €, cette aide reste un levier important pour les foyers modestes. Les installateurs conseillent toutefois d’anticiper la demande avant la mise à jour des barèmes 2026.
Vers un recentrage sur les rénovations globales
En parallèle, le gouvernement souhaite favoriser les rénovations dites “d’ampleur”, combinant plusieurs types de travaux dans un même projet. Le dispositif MaPrimeRénov’ d’ampleur a d’ailleurs rouvert en septembre 2025, mais son accès reste limité aux ménages très modestes habitant des passoires thermiques. Seuls 13 000 dossiers seront acceptés d’ici fin d’année.
Pour les autres ménages, la meilleure stratégie consiste à déposer leurs dossiers d’aides avant la fin de 2025 et à étudier les solutions alternatives, comme les poêles, les pompes à chaleur hybrides ou les rénovations globales subventionnées localement. En planifiant dès maintenant, vous éviterez les mauvaises surprises liées à la refonte des barèmes en 2026.
